CCCXIV

Symphonie sentimentale.

Justin suivit le domestique, et, arrivé dans la salle à manger, il aperçut deux hommes de haute taille, l’un enveloppé dans un long manteau, l’autre couvert de la tête aux pieds d’une immense polonaise.

Celui-ci, voyant entrer Justin, alla à lui et le salua profondément, et, abattant le collet de sa houppelande, montra sa belle et fière tête, un peu fatiguée sans doute, mais pleine de noblesse et d’énergie.

C’était le général Lebastard de Prémont.

L’autre, celui qui était enveloppé d’un long manteau, s’inclina de loin, respectueusement, mais sans bouger de place.

Le maître d’école leur montra des chaises et leur fit signe de s’asseoir.

Comme votre domestique a dû vous

l’apprendre, dit le général, je viens de la part de M. Salvator.

– Comment va-t-il ? s’écria Justin. Il y a plus d’un mois qu’il ne m’a donné de ses nouvelles.

– C’est qu’il a eu beaucoup de tracas et de soucis depuis un mois, répondit le général, sans parler des travaux politiques auxquels il a dû se livrer, à la veille des élections. Vous avez appris sans doute que c’est à sa patiente et intelligente persistance que je dois la vie de mon ami Sarranti ?

– Nous avons appris cette heureuse nouvelle hier, dit Justin, et j’aurais voulu être à Paris pour aller féliciter M. Sarranti.

– Ce serait un voyage inutile, dit en souriant le général, vous ne le trouveriez pas à Paris.

– L’a-t-on exilé ? demanda Justin.

– Pas encore, répondit mélancoliquement le général, mais cela viendra peut-être... Pour le moment, il est en Hollande.

– J’irai le voir, s’empressa de dire Justin.

– Vous n’aurez pas loin à aller, répondit le général en se retournant du côté de M. Sarranti et en le montrant du doigt : le voici.

M. Sarranti et le maître d’école se levèrent en même temps, et, arrivés l’un près de l’autre, s’embrassèrent fraternellement. Le général reprit la parole.

– Je vous ai dit que je venais de la part de notre ami Salvator, et voici une lettre de lui à l’appui de mon dire ; mais je ne vous ai pas encore appris qui je suis

; vous ne me

reconnaissez pas ?

– Non, monsieur, répondit Justin.

– Regardez-moi bien ; vous ne vous souvenez pas de m’avoir jamais vu ?

Justin fixa son regard sur le général, mais vainement.

– Vous m’avez vu cependant, reprit le général, et dans une nuit bien mémorable pour tous deux, car vous retrouviez votre fiancée, et moi, sans le savoir, j’embrassais pour la première fois ma...

Justin l’interrompit.

– J’y suis ! s’écria-t-il vivement. Je vous ai vu la nuit de mon départ, dans le parc du château de Viry ; c’est vous qui nous avez sauvés avec Salvator ! je vous reconnais maintenant comme si je ne vous avais jamais quitté ; vous êtes le général Lebastard de Prémont.

Et, en achevant ces mots, il alla tomber, pour ainsi dire, dans les bras du général, qui l’embrassa étroitement en murmurant avec émotion :

– Justin ! mon ami ! mon cher ami ! mon...

Il s’arrêta, il avait envie de dire mon fils !

Justin, sans en comprendre la cause, se sentit saisi d’une émotion indéfinissable. Il regarda M.

Lebastard de Prémont ; celui-ci avait les yeux remplis de larmes.

Mon ami, reprit-il, Salvator vous a-t-il jamais parlé du père de Mina ?

– Non, répondit le jeune homme en regardant le général avec étonnement.

– Il vous a dit, du moins, continua le général, que ce père était vivant ?

– Il m’en a donné l’espérance ; le connaîtriez-vous, général ?

– Oui, murmura sourdement le général. Et qu’avez-vous pu penser d’un père qui abandonnait ainsi son enfant ?

– J’ai pensé qu’il était malheureux, répondit simplement le jeune homme.

– Oh ! bien malheureux ! dit M. Sarranti en hochant lentement la tête.

– Ainsi, reprit le général, vous ne l’avez pas accusé ?

– Jamais homme ne fut plus digne d’être plaint, murmura avec tristesse M. Sarranti.

Le maître d’école regarda le Corse comme il avait regardé le général. Un secret instinct lui disait que l’un de ces deux hommes était le père de Mina ; mais lequel des deux ? Ses yeux allaient de l’un à l’autre et cherchaient à saisir sous la figure les battements du cœur.

– Le père de Mina est de retour, continua le général, et, d’un instant à l’autre, il va venir vous redemander sa fille. Le jeune homme frissonna.

Ces derniers mots lui semblaient menaçants.

Le général surprit le frisson de Justin et comprit sa secrète terreur ; loin de la calmer, il l’augmenta, en lui disant d’une voix qu’il essaya de rendre calme :

– Quand le père de Mina va vous redemander sa fille, vous la lui rendrez pure... sans regrets...

sans remords... n’est-ce pas ?

– Sans remords, oui ! jura solennellement le jeune homme. Sans regrets, non, non ! ajouta-t-il d’une voix émue.

– Vous l’aimez beaucoup ?... ajouta le général.

– Profondément ! répondit Justin.

– Comme une sœur ? demanda le père de Mina.

Plus qu’une sœur

! répondit le maître

d’école en rougissant.

– Et, l’aimant... ainsi, vous affirmez que le père de Mina n’a pas à rougir de cette affection ?

– Je le jure ! répondit le jeune homme en levant les mains et les yeux au ciel.

– En d’autres termes, reprit le général, Mina sera digne de l’époux que son père lui destine ?

Justin trembla de tous ses membres et ne répondit pas : il baissa la tête.

M. Sarranti regarda le général d’un air suppliant. Ce regard signifiait : « L’épreuve est trop forte, c’est assez faire souffrir le pauvre garçon. »

Entre un arrêt de vie et un arrêt de mort, il y a une série d’émotions indéfinissables ; tout ce qui vit en nous est surexcité, tendu, douloureux ; l’âme et le corps reçoivent en même temps la secousse et sont ébranlés à l’unisson.

C’était ce qu’éprouvait Justin après avoir entendu ces paroles :

L’époux que son père lui destine !

En un instant, toute sa vie, depuis le soir où il avait trouvé la petite fille endormie dans les blés, jusqu’au moment où, joyeux, souriant, heureux et causant amoureusement des yeux avec elle, il avait entendu le domestique lui annoncer que deux voyageurs, venus de Paris, demandaient à lui parler de la part de Salvator, toute sa vie repassa devant lui, grain à grain, feuille à feuille, goutte à goutte, minute par minute ; il en retrouva toutes les saveurs, il en respira tous les parfums, il en entendit toutes les chansons, et puis, de la forêt enchantée de l’espérance, il tomba tout à coup précipitamment, sans transition, dans le sombre précipice du doute.

Il releva la tête, les lèvres frémissantes, et il regarda ses deux visiteurs avec des yeux où se peignait une terreur suprême.

Le général se sentit atteint lui-même par la douleur que ressentait le jeune homme

;

cependant une dernière épreuve lui sembla nécessaire, et il reprit, malgré les muettes supplications de M. Sarranti :

– Vous avez élevé comme votre propre sœur mademoiselle Mina. Son père, par ma bouche, vous en remercie et vous bénit comme son propre fils. Supposez, toutefois, que, par suite de revers de fortune, par un engagement solennel envers une famille, il ait promis sous serment la main de sa fille, quelle serait votre conduite en cette circonstance

? Répondez-moi comme vous

répondriez au père de Mina, car c’est lui qui vous adresse ces paroles par ma bouche. Que feriez-vous ?

Général, balbutia Justin, qui suffoquait, depuis la mort de mon père, j’ai été habitué à souffrir : je souffrirais.

– Et vous ne vous révolteriez pas contre la cruauté de ce père ?

Général, répondit noblement le jeune homme, au-dessus des amants, il y a les pères, comme au-dessus des pères, il y a Dieu. Je dirais à Mina : « Dieu vous avait confiée à moi en l’absence de votre père ; votre père est de retour, retournez donc à lui. »

– Mon fils ! mon fils ! s’écria le général, qui ne put retenir ses larmes, en se levant et en tendant les bras au jeune homme.

Justin poussa un cri perçant et tomba dans les bras de M. Lebastard de Prémont en bégayant :

– Mon... mon... mon... père !...

Puis, s’arrachant à l’étreinte du général, il sauta précipitamment vers la porte d’entrée en criant de toutes ses forces :

– Mina ! Mina !

Mais le général, aussi prompt que lui, l’arrêta au moment où il prenait le bouton de la porte, et, lui mettant la main sur la bouche :

– Silence ! dit-il ; n’avez-vous pas peur de l’émotion que va lui causer cette nouvelle ?

– Le bonheur ne fait pas de mal, dit Justin, dont le visage étincelait de joie ; voyez-moi !

– Vous ! vous êtes un homme, mon ami, dit le général ; mais une jeune fille, une enfant, car c’est presque encore une enfant... Est-elle belle ?

– Comme une vierge !...

– Et... demanda en hésitant M. Lebastard de Prémont, et... elle est ici, puisque vous l’appeliez ?...

– Oui, je vais la chercher, répondit le maître d’école. Je me reprocherais de lui ravir une minute de plus de son bonheur.

– Oui, allez la chercher... dit le général d’un voix que l’émotion faisait vibrer

; mais

promettez-moi de ne pas lui dire qui je suis ; je veux le lui dire moi-même... quand elle sera préparée, quand je le jugerai convenable. N’est-ce pas mieux de cette façon ? ajouta-t-il en regardant à la fois le jeune homme et M. Sarranti.

– À votre volonté., répondirent ceux-ci.

– Allez donc !

Justin sortit, et, un instant après, introduisit Mina dans la salle à manger.

– Mon amie, dit-il, je te présente deux amis à moi, qui seront les tiens avant peu.

Mina salua gracieusement les deux visiteurs.

Le général, en voyant entrer cette ravissante créature qui était sa fille, sentit battre si violemment son cœur, qu’il pensa s’évanouir ; il s’appuya contre le bahut de la salle à manger et regarda longuement la jeune fille, les yeux humides de bonheur.

– Ces deux amis, continua Justin, t’apportent une bien bonne nouvelle à laquelle tu ne peux pas t’attendre, la meilleure nouvelle qu’on puisse t’apporter.

– Ils vont me parler de mon père ! s’écria la jeune fille.

Le général sentit deux larmes couler lentement le long de ses joues.

Oui, mon amie, répondit Justin, ils t’apportent des nouvelles de ton père.

– Vous avez connu mon père ? demanda la jeune fille en regardant les deux hommes à la fois comme pour ne pas perdre une seule syllabe de leur réponse.

Les deux amis, sans parler – ils étaient trop émus pour répondre –, firent de la tête un signe affirmatif.

Cette réponse muette, dont elle ne put pas comprendre la cause, produisit dans le cœur de Mina une pénible émotion, et ce fut d’une voix pleine de tristesse qu’elle s’écria :

– Mon père vit encore, n’est-ce pas ?

Les deux amis firent un nouveau signe affirmatif.

Alors parlez-moi bien vite de lui

!

s’empressa de dire Mina. Où est-il ? M’aime-t-il ?

Le général passa la main sur son visage, et, offrant une chaise à la jeune fille, il s’assit en face d’elle, mais en gardant ses mains dans les siennes.

– Votre père vit et vous aime, mademoiselle, et je vous l’aurais dit le soir où vous vous êtes enfuie du parc de Viry si je vous avais connue davantage.

– Je reconnais votre voix, dit Mina toute frissonnante. C’est vous qui, en m’embrassant sur le front au moment où j’allais escalader le mur, m’avez dit avec un accent plein de larmes : « Sois heureuse, enfant ! c’est un père qui n’a pas vu sa fille depuis quinze ans qui te bénit... Adieu ! »

Votre vœu a été accompli, ajouta-t-elle en regardant tour à tour Justin et les deux amis ; je suis heureuse, bien heureuse, car il ne manque plus rien à mon bonheur, puisque vous me parlez de mon père ! Où est-il ?

– Bien près de vous, répondit M. Lebastard de Prémont, sur le visage duquel de grosse gouttes de sueur commençaient à perler.

– Et pourquoi n’est-il pas ici ?

Le général ne répondit pas. M. Sarranti intervint dans la conversation.

– Il redoute peut-être, dit-il, l’émotion qu’une présence aussi subite, aussi inespérée, pourrait vous causer, mademoiselle. Chose étrange ! au lieu de regarder M. Sarranti, qui lui adressait ces paroles, la jeune fille ne regarda que le général, qui ne disait rien, mais dont la figure attendrie révélait les plus violentes émotions.

– Pensez-vous donc, dit-elle, que le bonheur de voir mon père puisse me causer une douleur plus grande que celle de ne le voir pas ?

– Ma fille ! ma fille ! ma chère fille ! s’écria M. Lebastard de Prémont, qui ne put retenir plus longtemps le cri de son cœur.

– Mon père ! dit Mina en se précipitant dans ses bras.

Et le général, la saisissant à bras-le-corps, l’entoura étroitement et la couvrit de baisers et de larmes.

À ce moment, Justin fit signe de la main à M.

Sarranti de venir à lui ; le Corse arriva sur la pointe du pied, comme pour ne pas troubler par un bruit quelconque l’harmonie de cette scène d’attendrissement.

Justin ouvrit doucement la porte de la salle à manger, et, faisant signe à M. Sarranti de le suivre, ils laissèrent le père et la fille savourer librement leur double félicité.

Le général raconta à Mina comment, après avoir perdu sa mère, morte en la mettant au monde, il avait été contraint de la confier à une étrangère pour suivre la fortune ou plutôt l’infortune de l’empereur en Russie. Il raconta ses batailles, ses luttes, ses complots, ses espérances, ses désespoirs depuis la naissance de Mina. Son récit fut une grande épopée qui arracha des yeux de la jeune fille mille larmes d’amour, d’attendrissement et d’admiration.

Pour elle, son récit fut une douce idylle ; elle étala devant son père toute sa vie, comme elle eût étalé une nappe d’autel. Son histoire avait la sérénité d’un beau ciel, la limpidité d’un lac, la virginité d’une rose blanche.

La maîtresse de pension, à laquelle Justin présenta M. Sarranti, voulut qu’on laissât le père et la fille ensemble jusqu’à la fin de la journée.

La nuit les surprit au milieu de ces doux épanchements. Il fallut appeler pour avoir de la lumière. En entendant retentir la sonnette, madame van Slyper, Justin et M. Sarranti, précédés par un domestique, entrèrent dans la salle à manger.

– Mon père ! s’écria joyeusement la jeune fille en désignant le général à la maîtresse de pension.

Le général s’avança, et, après avoir respectueusement baisé la main de madame van Slyper, il remercia cordialement la brave femme des bons soins qu’elle avait donnés à sa fille.

– Maintenant, madame, dit-il, permettez-moi de m’informer auprès de vous du plus prochain départ pour la France.

Eh quoi

! demandèrent en même temps

Mina, Justin et madame van Slyper, effrayés de ce brusque départ, partez-vous si vite ?

– Moi ? Non ! répondit le général, je vais passer quelque temps avec vous... Mais ce brave ami, qui ne m’a jamais quitté, ajouta-t-il en se retournant du côté de M. Sarranti et en lui tendant la main, et qui a voulu m’accompagner jusqu’à ce que j’aie retrouvé ma fille, va retourner à Paris pour retrouver son fils, que son amour filial a fait jeter en prison.

Les sourcils de M. Sarranti se froncèrent plus énergiquement encore que tristement. Les nuages qui recèlent les grandes tempêtes ne sont pas plus gonflés de menaces.

Les assistants s’inclinèrent respectueusement devant ce grand et muet infortuné.

Il partit le lendemain pour la France, laissant son ami bien heureux entre sa fille et le fiancé de sa fille.

Les jours que passèrent ensemble à Amsterdam le général, Mina et Justin furent des jours heureux, des jours bénis ; après tant de traverses, tant d’années de misère, ils savouraient leur félicité avec la même volupté qu’éprouve le voyageur quand, après avoir gravi péniblement au soleil, pendant une journée, une haute montagne, il respire, arrivé au sommet, l’air frais et les parfums qui montent de la vallée.

Malheureusement, comme il est écrit que tout ce qui fait le bonheur des uns fait le malheur des autres, la joie de ce trio de bienheureux causa la peine de la maîtresse de pension.

Elle vit avec effroi le moment où Justin et Mina, c’est-à-dire un instituteur et une institutrice, allaient la quitter pour suivre le général à Paris.

Le général devina son chagrin et l’apaisa en lui promettant que, dès son retour en France, il lui enverrait, après examen de Justin, les deux meilleures institutrices de Paris.

Un matin, en recevant une lettre de Salvator à la fin du déjeuner, le général fronça tristement le sourcil.

– Qu’avez-vous, mon père ? s’écrièrent les deux jeunes gens effrayés.

– Lisez, dit le général en tendant la lettre de Salvator.

Ils lurent ensemble cette courte lettre :

« Général, pour que rien ne trouble le bonheur dont la présence de votre fille doit vous combler, je m’empresse de vous annoncer que M. Lorédan de Valgeneuse, son ravisseur, a été tué hier en duel, en ma présence, par M. de Marande.

« Je vous félicite, à cette occasion, de n’avoir pas même eu la peine d’exposer votre utile vie pour punir un misérable de cette espèce.

«

Mes compliments affectueux aux deux fiancés, et à vous, général, l’assurance de ma respectueuse amitié.

« Conrad de VALGENEUSE. »

– Eh bien, mon père ? demanda Mina.

– Qu’a cette lettre qui puisse vous chagriner ?

dit Justin.

– C’était à moi qu’il appartenait de châtier ce misérable, dit le général ; je regrette qu’un autre ait pris ce soin.

Mon père, dit tristement Mina, vous regrettez donc de m’avoir retrouvée, puisque vous regrettez de n’avoir pas risqué de me perdre.

– Chère enfant ! s’écria, en embrassant sa fille, M. Lebastard de Prémont, dont le visage reprit toute sa sérénité habituelle.

Il ne fut plus question que de choisir le jour du départ. On le fixa au samedi suivant, c’est-à-dire au surlendemain ; et, le samedi matin, après avoir embrassé tendrement la maîtresse de pension et tous les pensionnaires, à la fois ses élèves et ses camarades, Mina, au bras de son père, suivie de son fiancé, se dirigea vers la Poste, non sans s’être retournée cent fois pendant la route pour regarder, les larmes de la reconnaissance dans les yeux, cette ville hospitalière, qui lui semblait sa patrie, puisqu’elle y avait connu son père.

Le jour même du départ du général, on remit à madame van Slyper une lettre contenant un bon de trois mille francs à vue sur un banquier d’Amsterdam. Ce bon était déguisé sous le prétexte d’une fondation de bourse pour six jeunes filles, pour six jeunes rosières sans fortune, dont trois au choix de madame van Slyper, et trois au choix du bourgmestre.