le rêve du Vieux
Leurs peintres, leurs sculpteurs, leurs écrivains, leurs philosophes m’imaginent souvent irrité, accablé, vindicatif, en colère. Je ne suis, bien sûr, rien de tout cela. Si j’étais quelque chose d’humain, de trop humain, je serais plutôt enchanté de mon œuvre et léger comme ces anges que leurs ailes empêchent de tomber dans les abîmes des pensées et des sentiments qui vous agitent, vous autres, les hommes, emportés par l’orgueil.
Il arrive au monde de me causer du chagrin. Mais le plus souvent il m’amuse. Il est plein de surprises. Ce qui m’est ôté par Darwin m’est rendu par Einstein.