CHAPITRE XXII
Voici que les créatures au cœur noir qui tenaient la population d’Ephren en esclavage disparurent tout à coup. Nombreux furent ceux qui crurent à une intervention des antiques dieux des légendes planétaires et ceux-là leur vouèrent des cultes laudateurs, appelés Ephréniaques. Nombreux furent ceux qui pensèrent à une disparition naturelle, à une usure du temps, et ceux-là s’imaginèrent que la science suffisait à expliquer les mystères de la création. D’autres enfin virent dans ce phénomène un nouveau miracle de Tau Phraïm et ceux-là s’en allèrent par les rues de Koralion en chantant ses merveilles.
Voici que Tau Phraïm les entendit, traversa le monde des morts et leur apparut dans un tuyau majeur des grandes orgues. À ceux-là il dit que, s’ils continuaient à vivre selon ses préceptes, ils le rejoindraient un jour dans le monde merveilleux du grand Indda.
Les Neuf Évangiles d’Ephren,
Faits et merveilles de Tau Phraïm