i Nathan Driberg (né en 1941 à Sacramento, Californie) entra à la CIA après son départ de Harvard en 1962. Malgré sa grande intelligence, il échoua à grimper dans les échelons et en conçut, semble-t-il, un profond dépit. Au début de 1980, il eut l’idée d’une organisation d’espionnage dont les objectifs seraient purement mercantiles et les effectifs connus de lui seul. Les informations, récoltées par les membres de l’organisation, étaient vendues à des acheteurs triés sur le volet. Parmi ces clients, figureraient, dit-on, des pays comme la Russie, la Chine, l’Afrique du Sud, la Colombie et l’Irak. Driberg employait probablement d’autres agents de la CIA, des parlementaires, des diplomates, des journalistes et des industriels, mais, comme il s’est toujours refusé à donner des noms, leur identité reste inconnue. Les agissements de l’organisation ne furent découverts qu’en raison du brusque changement de train de vie de l’un de ses membres, un agent de la CIA nommé Harry Castilli. En échange de son immunité, il mena les enquêteurs à Driberg et accepta de témoigner au procès de celui-ci. Peu après l’arrestation de Driberg, un diplomate français et un parlementaire éminent se suicidèrent. Un diplomate anglais, Peter Fenton, disparut.