XI

On se souvient que ce fut ce jour-là même où M. Roland de Clayet s’était chevaleresquement battu pour la belle Andrée Brunot, dite de Chamery, que celle-ci s’était rendue d’abord chez madame de Saint-Alphonse, où, du fond d’un cabinet de toilette, elle avait pu voir le baron de Chamery-Chameroy ; puis au Bois, où celui-ci devait la rencontrer. On sait que la voiture de madame de Saint-Alphonse et celle d’Andrée s’étaient croisées dans les Champs-Élysées. On sait encore que la beauté de mademoiselle Brunot de Chamery l’avait emporté sur les derniers scrupules du gentilhomme ruiné et qu’il avait dit à madame de Saint-Alphonse : – Je ne veux rien savoir, ne me dis rien, j’épouse, quand même…

Andrée, un coup d’œil échangé avec madame de Saint-Alphonse, était donc rentrée chez elle sur-le-champ, pour y attendre la visite du baron. Puis, en femme habile, elle avait fait une seconde toilette d’intérieur, ravissant négligé qui devait prendre d’assaut le cœur du baron.

Celui-ci fut d’une exactitude militaire. Il se présenta à trois heures précises et fut introduit par le groom dans le boudoir de mademoiselle de Chamery.

Pelotonnée comme une jolie chatte dans sa chauffeuse roulée à l’angle de la cheminée, Andrée le reçut avec un sourire, et d’un signe de main lui indiqua un siège placé vis-à-vis d’elle.

Le baron était ébloui de sa beauté, à laquelle le demi-jour qui régnait dans le boudoir conservait tout son prestige. Il lui baisa la main et s’assit. Puis, après un court moment de silence, mademoiselle de Chamery rompit ainsi la glace et entama la conversation :

– Monsieur le baron, dit-elle, nous sommes seuls et savons, moi ce qui vous amène, vous ce que vous venez me dire ; nous pouvons donc supprimer toute espèce de préambule.

Le baron s’inclina.

– Vous venez pour me demander ma main. Moi, je suis résolue d’avance à vous l’accorder.

Le baron fit un léger signe de tête :

– Pardonnez-moi, reprit-elle, d’aller au fond de la question tout de suite. Vous alliez vous brûler la cervelle, vous préférez m’épouser, moi et mes dix-huit mille livres de rente.

– Madame, dit le baron en rougissant, vous eussiez dit vrai, il y a une heure. Maintenant, je vous épouse parce que, belle comme vous l’êtes, je sens bien que je vous aimerai comme un fou dans huit jours.

– Soit ! dit Andrée en souriant. À présent, il faut que vous sachiez pourquoi, moi, j’ai voulu vous épouser.

Chez ce gentilhomme avili, il y eut alors comme un reste de fierté qui se produisit et il protesta par une mine railleuse. Un sourire qu’eût envié Voltaire glissa sur ses lèvres.

Mais ce sourire ne blessa point mademoiselle de Chamery. Elle se contenta de le regarder en face et de lui dire :

– Vous vous trompez.

Et comme ces trois mots semblaient l’étonner, elle voulut lui prouver qu’elle avait compris sa pensée formulée en un sourire, et elle continua simplement :

– Il y a à Paris un jeune homme de vingt-trois ans, portant un beau nom sans tache aucune, riche de trente mille livres de rente, qui s’est battu pour moi ce matin et qui me demande ma main. Si vous voulez y bien réfléchir, monsieur le baron, vous êtes ruiné et endetté et le nom qui m’est offert vaut au moins le vôtre ; vous comprendrez alors que j’ai, pour vous épouser, de meilleures raisons que celles qui poussent au mariage certaines femmes dont le passé a quelques coins un peu nébuleux.

Le baron s’inclina et laissa échapper un geste qui signifiait : « Alors, expliquez-vous, car je n’y comprends absolument plus rien. »

Andrée se reprit à sourire.

– Monsieur le baron, dit-elle, votre nom est pour moi toute une vengeance. Ma mère se nommait la marquise de Chamery, et en vous épousant je rentre par la grande porte dans la famille qui m’a reniée.

– Je comprends, murmura M. de Chameroy, qui se mordit les lèvres.

– Attendez…

– Qu’est-ce encore ?

– Vous allez voir.

Et Andrée ouvrit un petit meuble qu’elle avait sous la main et en retira un papier jauni, mais parfaitement intact et renfermé dans une enveloppe dont le triple scel avait été brisé.

– Vous vous croyez ruiné ? dit-elle.

– Je le suis.

– Vous vous trompez…

– Que voulez-vous dire ?

– Tenez, dit-elle, regardez bien ce papier. Ce papier est un testament. Ce testament, contestable, du reste, et qui donnera matière à un procès, vous fera riche de cent mille livres de rente, si ce procès est gagné.

– Que dites-vous ? s’écria le baron, qui étendit vers le testament une main fiévreuse.

Mais elle l’arrêta d’un geste impérieux.

– Ah ! pardon, dit-elle, n’y touchez pas ! Je le laisserais tomber au feu et je ne vous épouserais pas.

Et, joignant le geste à la parole, elle suspendit le testament au-dessus du feu ardent qui brûlait dans la cheminée, prête à l’y laisser choir si le baron essayait de le lui arracher.

M. de Chameroy comprit que mademoiselle Andrée Brunot ne livrait pas imprudemment ses secrets.

– Un instant, lui dit-elle, faisons nos conditions, s’il vous plaît.

– Je suis à vos ordres, dit le baron.

– Ce testament, poursuivit Andrée, moi seule en connais l’existence. Je puis l’anéantir, personne au monde ne pourra prouver qu’il a existé. Donc, bien qu’il vous concerne, il est ma propriété pour le moment.

– Eh bien ! en échange, qu’exigez-vous de moi ?

– Votre main et votre nom.

– C’est convenu, je vous épouse.

– Très bien !

Et Andrée remit fort tranquillement le testament dans un petit meuble, qu’elle ferma à triple tour.

– Maintenant, monsieur le baron, dit-elle, quand nous serons mariés, le jour où nous reviendrons de l’église et où je serai baronne de Chamery-Chameroy, vous saurez quel était le testateur et vous pourrez prendre connaissance du testament. Mais, rappelez-vous bien, ajouta Andrée avec un sourire qui prouva au baron à quelle femme il avait affaire, rappelez-vous que le testament sera détruit le jour où, renonçant à m’épouser, vous tenteriez de vous en emparer.

– N’ayez aucune crainte, répondit M. de Chameroy, qui prit la main d’Andrée et la porta à ses lèvres ; je veux vous épouser, et vous serez baronne avant quinze jours.

– À nous deux donc, altière marquise de Chamery, murmura l’impure fille avec l’accent d’une joie sauvage. Je vous chasserai un jour de votre hôtel.

 

Quinze jours s’étaient écoulés depuis celui où Fabien d’Asmolles avait appris les révélations faites à son lit de mort par le marquis de Chamery, – révélations qui le relevaient de son serment et lui permettaient d’épouser Blanche. La première moitié de cette quinzaine avait été calme, comme une lune de miel. Il avait été convenu qu’on attendrait un an – et on touchait à la fin du onzième mois – après la mort de M. de Chamery, pour célébrer le mariage de sa fille avec le vicomte Fabien d’Asmolles.

Hélas ! la pauvre marquise n’avait pu s’empêcher de soupirer en songeant à cet enfant attendu depuis si longtemps, et qui ne revenait point encore, bien que depuis onze mois il eût été rappelé. En effet, le lendemain des funérailles de M. de Chamery, la marquise avait écrit à son fils, adressant sa lettre à l’amirauté anglaise. Cette lettre avait dû partir par la malle de l’Inde, laquelle, on le sait, fait le voyage en un mois. En admettant que le jeune officier n’eût pu partir tout de suite, eût pris deux mois pour quitter le pays, il avait dû cependant s’embarquer quatre mois après la mort de son père, et par conséquent être en mer depuis sept.

Et pourtant, madame de Chamery n’avait reçu aucune nouvelle.

La pauvre femme avait, du reste, cru pendant si longtemps au trépas de son fils, qu’elle osait à peine maintenant croire à son existence. Aussi avait-elle, ainsi que sa fille, gardé le plus profond silence sur les révélations du marquis.

Pour Paris entier, le jeune de Chamery était mort.

On le comprendra aisément, la marquise avait éprouvé une pénible répugnance à divulguer, même à ses plus intimes amis, le secret que M. de Chamery avait gardé pendant dix-huit années. Il eût fallu, pour cela, expliquer les soupçons injustes du défunt, l’infâme conduite de la marquise douairière de Chamery et entrer dans une foule de détails qui blessaient la fierté de la marquise.

Fabien seul, depuis le jour où il avait été décidé qu’il épouserait Blanche, Fabien avait été initié à ce mystère.

Madame de Chamery, sa fille et lui, résolus à taire ce secret jusqu’à l’arrivée du marin, s’étaient promis d’arranger un petit roman qui pût être adopté par le monde, une histoire d’enfant boudeur exalté qui fuit un jour le toit paternel, que des saltimbanques rencontrent et font mousse sur le premier navire anglais qu’ils trouvent disposé à compléter son équipage, au moyen de ce que, en Angleterre, on appelle la presse. On comprend donc que le jeune Albert-Honoré de Chamery étant mort pour Paris entier, même après le décès du marquis, mademoiselle Andrée Brunot eût songé à faire valoir le testament du chevalier de Chamery et à épouser le baron de Chamery-Chameroy.

Or, quand le mariage de Blanche et de Fabien eut été fixé, la pauvre mère, qui venait d’assurer le bonheur de l’un de ses enfants, songea à cet autre, après le retour duquel elle soupirait depuis longtemps.

Le marquis, avant de mourir, lui avait confié qu’il recevait régulièrement tous les ans une note de la Compagnie des Indes, note transmise au conseil d’amirauté sur son fils. La dernière était parvenue au marquis trois mois environ avant sa mort. Donc, si malheur était advenu au jeune Albert-Frédéric-Honoré de Chamery, enseigne de vaisseau de la marine anglaise, ce ne pouvait être que depuis quinze ou dix-huit mois environ.

Fabien avait donc donné à la marquise le conseil d’écrire de nouveau, non plus à son fils, mais au secrétaire de l’amirauté à Londres. Il fallait dix ou douze jours pour obtenir une réponse. Ces dix jours, Fabien les passa tout entiers à l’hôtel de Chamery, avec sa fiancée, auprès de la marquise, qui, on le sait, souffrait depuis longtemps d’une maladie de langueur. Il semblait même que depuis la crise nerveuse et l’évanouissement de Blanche, le matin du duel de Fabien, l’état de la marquise eût empiré par suite de l’émotion violente qu’elle avait éprouvée. Le médecin de la maison avait même dit un soir à Fabien :

– Madame de Chamery est malade, plus malade qu’on ne croit. Une émotion trop vive, une catastrophe imprévue, suffiraient pour la tuer.

Cependant M. d’Asmolles, au bout de huit ou dix jours, pendant lesquels il n’était sorti de chez lui que pour aller à l’hôtel de Chamery, se prit à songer à son ami Roland de Clayet.

– Il faut pourtant, se dit-il, que je sache comment va ce pauvre garçon.

Et il demanda à Blanche un congé de quelques heures, et se rendit en phaéton rue de Provence.

Roland, ainsi que l’avait annoncé le médecin, allait beaucoup mieux, physiquement du moins.

Fabien le trouva levé, enveloppé dans sa robe de chambre et assis au coin de son feu.

– Monsieur et cher adversaire, lui dit le vicomte en entrant, ne vous étonnez pas de ma visite. Vous savez qu’elle est dans les usages du duel.

Fabien s’attendait à un accueil glacial, mais Roland lui tendit vivement la main.

– Ami, lui dit-il, j’ai été fou, sot et ingrat, mais Dieu me punit cruellement. Veux-tu me pardonner ?

Fabien se prit à sourire :

– Es-tu déjà guéri ? fit-il.

– Oui, répondit Roland.

Et il tendit un billet à Fabien.

C’était le billet d’Andrée que Roland avait reçu huit heures après sa rencontre avec Fabien. On se souvient des termes glacés dans lesquels elle lui donnait son congé.

– Tu vois, dit le vicomte après avoir lu cette épître, que j’ai bien fait de t’endommager un peu la peau.

– Tu crois ?

– Parbleu ! si tu m’eusses tué, les choses se fussent passées autrement.

– Ah ! dit Roland surpris.

– Andrée, poursuivit Fabien, serait arrivée ici une heure après et t’aurait dit : La preuve d’amour que vous venez de me donner ne me permet pas de vous refuser ma main plus longtemps.

Roland secoua la tête.

– Attends donc, reprit Fabien, qui se méprit à ce signe négatif. Tu as été blessé, la face des choses change. Andrée, en diplomate habile, attend ta convalescence ; elle est persuadée que son poulet a irrité ton amour, et elle compte sur ta prochaine visite. Elle te voit déjà à ses pieds, implorant son pardon, la suppliant de t’accorder sa main…

– Tu te trompes, interrompit Roland.

– Allons donc !

– Vois plutôt…

Et Roland étendit la main vers un guéridon voisin.

– Lis cette lettre de faire-part, dit-il.

Fabien prit la lettre et demeura stupéfait.

Elle était imprimée et conçue en ces termes :

« Monsieur le baron de Chamery-Chameroy a l’honneur de vous faire part de son mariage avec mademoiselle Andrée Brunot de Chamery, et vous prie d’assister à la bénédiction nuptiale qui leur sera donnée le… »

La lettre portait la date du jour.

Andrée était allée vite en besogne. Son mariage avait été célébré le matin même.

Fabien en demeura tout étourdi.

– Ah çà, dit-il après un moment de silence, il y a dans tout cela quelque chose d’extraordinaire.

– Quoi ? demanda Roland.

– As-tu sérieusement demandé à Andrée si elle voulait t’épouser ?

– Oui.

– Et elle t’a refusé ?

– À peu près. La veille de notre rencontre, elle m’a demandé huit jours de réflexion.

– C’est bizarre…

– Pourquoi ?

– Parce que tu es un homme d’honneur, de bonne maison, riche de trente mille livres de rente et de quelques espérances, et qu’une drôlesse comme Andrée ne pouvait espérer autant.

– Peut-être…

– Or, continua Fabien, ce que je ne comprends pas, ce qui doit cacher quelque infamie de sa part, c’est le choix qu’elle a fait de ce baron de Chameroy.

– Ah ! tu le connais ? dit Roland avec curiosité.

– C’est un homme perdu de dettes, un vaurien sans honneur, un misérable qui n’a plus même le respect du nom qu’il porte.

– C’est bizarre… dit à son tour Roland.

Et Fabien eut alors comme le pressentiment d’un malheur qui planait sur sa Blanche bien-aimée ; car il savait de quelle haine jalouse cette odieuse fille, qui se faisait nommer mademoiselle de Chamery, enveloppait la marquise et sa fille. Ce fut l’esprit en proie à de vagues inquiétudes qu’il rentra à l’hôtel de Chamery vers cinq heures. Il y dînait presque tous les jours.

– Le docteur est venu, lui dit Blanche ; il a trouvé maman souffrante et l’a engagée à prendre un peu de repos… Elle dort.

– Ah ! dit Fabien inquiet.

– Mais elle veut absolument qu’on l’éveille pour l’heure du dîner. Je le lui ai promis.

Blanche achevait à peine que madame de Chamery parut.

Fabien lui baisa la main.

– Eh bien ! mon enfant, lui dit-elle, comment va votre ami ?

– Très bien ! beaucoup mieux, du moins, répondit Fabien.

Et on se mit à table, et après être demeuré un instant rêveuse, la marquise reprit :

– Voici aujourd’hui le dixième jour que ma lettre est partie pour Londres.

– Demain, répliqua Fabien, nous aurons une réponse de l’amirauté.

– Je ne sais, murmura la marquise, mais j’ai d’affreux pressentiments…

– Oh ! mère, fit Blanche d’un ton de reproche.

– Mon pauvre enfant ! soupira madame de Chamery, s’il lui était arrivé malheur !…

– Madame, dit Fabien, chassez de telles idées.

– Un naufrage…

– Oh ! dit Fabien en souriant, les marins ne font pas naufrage à leur dernière campagne… et ce sera la dernière d’Albert, n’est-ce pas ?

– Certes, dit Blanche. Quand nous l’aurons, ce cher frère, nous ne le laisserons plus repartir…

– Je crois bien, murmura le vicomte, et puis, est-ce qu’un Chamery sert l’Angleterre ?

Et les deux jeunes gens fondèrent de si beaux projets, de si belles espérances sur le retour prochain du jeune marquis de Chamery, qu’ils ramenèrent un sourire sur les lèvres de la pauvre mère et un peu de joie dans son cœur.

Après le dîner, cependant, Fabien jugea convenable d’apprendre à la marquise le mariage d’Andrée. Il attendit pour cela que Blanche fût sortie de la salle à manger et eût passé au salon, où, chaque soir, après le dîner, elle se mettait au piano.

– Madame, dit Fabien à la marquise, j’ai appris aujourd’hui quelque chose de bien extraordinaire.

La marquise parut étonnée.

– Cette malheureuse femme, poursuivit Fabien, à qui vous faites une pension…

– Andrée ? dit la marquise.

– Oui, fit le jeune homme.

– Peut-être allez-vous m’apprendre quelque nouvelle infamie de cette créature, dit madame de Chamery avec plus de tristesse que de dédain.

– Andrée est mariée, dit Fabien.

– Mariée !

Et après un moment de stupéfaction, madame de Chamery ajouta :

– Et qui donc a pu épouser cette malheureuse enfant ?

– Un homme dont l’honneur était avarié, répondit Fabien, M. le baron de Chamery-Chameroy a épousé mademoiselle Andrée Brunot ce matin même.

La marquise leva les yeux au ciel avec une expression de douleur.

– Mon Dieu ! dit-elle, comme les races dégénèrent ! Un Chamery-Chameroy… notre dernier parent… épouser cette fille perdue !

– Madame, reprit Fabien, vous savez que les ténèbres haïssent la lumière, que la fange insulte à l’azur du ciel, et que cette créature comblée de vos bienfaits…

– Ah ! dit la marquise, je sais qu’elle nous hait de toute la haine que le vice porte à la vertu… Elle a dû être bien heureuse de trouver un homme qui lui donne enfin le nom qu’elle avait volé…

Madame de Chamery fut interrompue par l’arrivée d’un domestique apportant une carte.

– La personne, dit le valet, demande à être introduite auprès de madame la marquise le plus tôt possible.

La marquise prit la carte et lut :

M. Rossignol, avocat.

– Ce nom m’est inconnu, dit-elle. N’importe, faites entrer.

Fabien voulut se retirer.

– Restez, mon enfant, lui dit la marquise, n’êtes-vous pas déjà mon fils, et puis-je avoir des secrets pour vous ?

M. Rossignol, ce crasseux et louche personnage que nous avons déjà entrevu chez Andrée, fut alors introduit.