LES MANDARINS
DANS L’ANCIENNE CHINE
Les mandarins, qui étaient les nobles chinois, se divisaient en mandarins de lettres et en mandarins d’armes, la première catégorie étant supérieure à la seconde. Les mandarins de lettres, en effet, occupaient toujours les plus hautes fonctions. C’était parmi eux que se recrutaient les gouverneurs de provinces, les membres des ministères et des cours souveraines. En un mot, c’était aux mandarins de lettres qu’était confiée l’administration de l’Empire.
Ces hauts fonctionnaires, au nombre de quelque quinze mille, se divisaient en neuf rangs hiérarchiques.
Le premier rang se divisait en tchong-tang et en ko-lao. Parmi ces hauts fonctionnaires se recrutaient les ministres. Ils étaient directement sous le contrôle de l’Empereur.
Un second rang comprenait les té-hio-ssé, et les vice-rois et gouverneurs s’y recrutaient.
Les mandarins de troisième rang, les tchong-tchueo, servaient de secrétaires à l’Empereur.
Le quatrième rang, y-tchuen-tao, fournissait les préposés à l’entretien des postes, des hostelleries impériales, etc.
Le cinquième rang, ping-pi-tao, était chargé de l’inspection des troupes.
Le sixième rang, tun-tien-tao, s’occupait de l’inspection des routes.
Le septième rang, ho-tao, avait l’inspection des rivières.
Le huitième rang, hai-tao, se voyait confié l’inspection des rivages marins.
Enfin, le neuvième rang de mandarins comprenait des traducteurs, huissiers, gardiens des sceaux, etc.
On désignait ces neuf rangs de mandarins, dans leur ensemble, sous le nom générique de pin.
Chaque mandarin portait, comme insigne distinctif de son rang, un gros bouton sphérique qui se plaçait au sommet de leur bonnet officiel. Ainsi, les mandarins du premier rang portaient un bouton de pierre précieuse rouge, ou de corail. Ceux du deuxième rang, d’une pierre rouge de qualité inférieure. Ceux du troisième rang : pierre bleue. Quatrième rang : pierre bleue également, mais plus petite. Cinquième rang : bouton de cristal blanc ou de verre Sixième rang : bouton de pierre précieuse translucide. Les autres rangs avaient comme signe distinctif un bouton doré… Les mandarins d’ordre élevé portaient également des colliers à gros grains, descendant jusqu’à la ceinture.
Enfin, les mandarins portaient en plus, des titres honorifiques souvent fort poétiques, comme : « Excellence-au-renom-éclatant » – « Excellence-qui-doit-être-reçue-partout-avec-respect » – « Honorable-de-la-forêt-des-lettrés » – etc.
Pour devenir mandarin, il fallait obtenir, à la suite d’examens publics, toute une série de grades correspondant à ceux des bacheliers, licenciés ou docteurs. Parfois, par faveur impériale, un ou plusieurs de ces grades pouvaient être sautés.
Les mandarins d’armes étaient, eux aussi, divisés en neuf rangs, auxquels ils accédaient par des examens successifs. Ces grades correspondaient à peu près à ceux de notre hiérarchie militaire. En voici une énumération par analogie :
Tou-toung et thsiaug-kiun : généraux de divisions ;
Fou-fou-toung et tshoung ping : généraux de brigade ;
Fou-thsiang : colonels ;
Tsang-thsiang : lieutenants-colonels ;
Yeou-kie : chefs de bataillons ;
Tou-ssé : majors ;
Cheou-pie : capitaines ;
Tsien-tsoung : lieutenants ;
Pa-tsoung : sous-lieutenants.
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