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DERRIÈRE lui, les Açores grisâtres, et derrière encore, les Portes d’Hercule ; au-dessus le ciel, et au-dessous la vase.
« Foutue vase ! Foutue vase ! » hurlait Pareti à l’adresse du soleil déclinant. Les mots sortaient mal, autour du gros mégot de son cigare, et la vigueur que Pareti mettait d’habitude à les énoncer s’atténuait d’autant, car c’était bientôt la fin du jour de travail et il était épuisé. La première fois qu’il avait clamé cette imprécation remontait à trois ans, après qu’il eut signé son contrat de moissonneur dans les champs de vase. Il avait lancé cette invective en voyant pour la première fois la mutation, de plancton, gluante et grise, qui parsemait cette région de l’Atlantique. Telle une lèpre sur le corps frais et bleu de l’océan.
« Foutue vase », avait-il murmuré. Et c’était devenu un rite. Cela lui tenait compagnie à bord de son bachot. Rien que lui, tout seul : Joe Pareti et sa voix mourante. Et la vase d’un blanc-gris fantomal.
Il perçut du coin de l’œil le reflet gris mouvant, lueur réfléchie sur ses lunettes à fente. Il fit pivoter en expert le bateau plat. La vase recommençait à se propager. Un tentacule grisâtre, pâle, s’élevait au-dessus de la surface des eaux ; on eût dit une trompe d’éléphant. Tout en poussant de sa perche dans cette direction, Pareti évalua en automate la distance : un mètre cinquante. Son bras droit tendu projeta le filet – cet étrange filet sur sa perche, pareil à ceux qu’emploient les Indiens de Patzcuaro pour les papillons – et d’un mouvement de lanceur de balle il la cueillit, toute grouillante.
La vase grouillait et se tortillait, battait les mailles, suçait sans dents le manche d’aluminium et y grimpait. Pareti estima le morceau à cinq livres, à instant où il le lâchait dans le bac. C’était lourd pour un si petit fragment.
Quand la vase tomba vers le bac, celui-ci se dilata et l’air comprimé referma le couvercle sur le tentacule dans un bruit de succion. Puis le diaphragme se referma par-dessus le couvercle.
La vase avait touché le gant de Pareti, mais il décida que c’était trop d’embarras de le désinfecter immédiatement. Il repoussa d’un geste distrait des cheveux clairsemés, blanchis de soleil, qui lui tombaient devant les yeux et fit de nouveau pivoter l’embarcation. Il était à deux milles environ de la Tour du Texas.
Il était à cinquante milles au large, dans l’Atlantique.
Il était au large de la côte de Hatteras, sur les Hauts-Fonds du Diamant.
Il était par 35° de latitude nord et 75° de longitude ouest.
Il était en plein cœur des champs de vase.
Il était épuisé. A la fin de son tour de service.
Foutue vase.
Il entreprit le retour.
La mer était plate et une onde longue et régulière roulait vers la Tour du Texas. Il n’y avait pas de vent, le soleil brillait avec la dureté du diamant, comme toujours depuis la Troisième Guerre mondiale, plus éclatant qu’il ne l’avait jamais été auparavant. C’était le temps presque parfait pour la récolte, à cinq cent trente dollars la tournée.
Sur sa gauche, une pellicule de vase de dix mètres carrés gisait telle une délicate dentelle grise, presque invisible sur l’océan. Il modifia sa route et la cueillit avec adresse. Trop étalée, trop mince, elle ne lutta pas le moins du monde.
Il continua en direction de la Tour du Texas, recueillant de la vase sur son chemin. Il rencontrait rarement deux fois la même forme. Le plus gros morceau qu’il ramassa était déguisé en souche de cyprès. (Stupide vase ! songeait-il. Qui a jamais vu pousser un cyprès à cinquante milles en mer ?) Le plus petit était l’image d’un bébé phoque, d’une pâleur cadavérique et dépourvu d’yeux. Pareti récoltait tous les morceaux rapidement, sans hésitation ; il avait un don surnaturel pour reconnaître la vase sous toutes ses formes et une technique sans défaut, infiniment plus efficace que celles des ramasseurs entraînés par la compagnie. Il était le danseur pour qui le rythme est inné, le peintre qui n’a jamais pris de leçons, le traqueur-né. Un élan vital l’avait conduit aux champs de vase, une fois obtenus ses diplômes avec la plus haute distinction à la Multiversité, plutôt que dans l’industrie ou dans l’une des usines mécanisées de production du bétail. Tout ce qu’il avait appris, toute son instruction, quelle pouvait en être l’utilité dans un monde surpeuplé de vingt-sept milliards d’habitants, entassés les uns sur les autres et luttant entre eux pour les emplois les plus avilissants ? N’importe qui pouvait acquérir de l’instruction ; moins nombreux étaient ceux qui obtenaient des diplômes ; encore moins ceux qui gagnaient le timbre d’or ; et une poignée seulement – Joe Pareti en faisait partie – sortait à l’autre bout de la filière de la Multiversité avec un certificat, un doctorat, le timbre d’or et la note « deux A ». Et rien de tout cela ne valait son instinct naturel de ramasseur de vase.
La vitesse avec laquelle il la recueillait lui permettait de gagner plus qu’un ingénieur chevronné.
Après douze heures de service, sur la mer éblouissante à l’éclat froid, même cette satisfaction s’émoussait sous l’effet de la fatigue. Il ne lui restait que l’envie de se jeter sur sa couchette, dans sa cabine. Et de dormir, de dormir. Il jeta son mégot humide dans l’eau.
Devant lui se dressait l’édifice appelé par tradition Tour du Texas, bien qu’il n’eût pas la moindre ressemblance avec les structures de forage marin des origines, dans l’Amérique d’avant la Troisième Guerre mondiale. Il avait plutôt l’air d’un récif de corail articulé ou de squelette de quelque impensable baleine en aluminium.
La Tour du Texas posait des difficultés de définition. Elle pouvait se déplacer, donc c’était un navire ; elle pouvait être à jamais fixée au fond de l’océan, donc c’était une île. Au-dessus de la surface il y avait un réseau de tubes entrecroisés, des tuyaux dans lesquels les ramasseurs déversaient la vase (comme Pareti déchargeait en ce moment sa cargaison, adaptant la collerette du tube de son bac à la buse d’alimentation de la Tour, sentant battre sous ses doigts le tuyau sous l’effet de la succion pneumatique qui aspirait la vase contenue dans les réservoirs du bachot), d’autres tubes pour amarrer les bateaux plats, d’autres encore pour porter le mât-radar.
Il y avait deux orifices cylindriques qui bâillaient comme des gueules d’obusiers : les sas d’entrée. Sous la ligne de flottaison, tel un iceberg, la Tour du Texas s’étalait et s’étendait, avec des parties mobiles qui pouvaient se dilater ou se replier selon les exigences de la profondeur ou la nécessité. Là, sur les Hauts-Fonds du Diamant, plusieurs douzaines des niveaux inférieurs avaient été repliés sur eux-mêmes parce qu’inopérants.
L’engin était informe, laid, lent à se déplacer, plus lourd qu’un galion. En tant que navire, c’était sans conteste le plus affreux de toute l’histoire de la navigation, mais comme usine, c’était une merveille.
Pareti escalada son appontement, porteur de sa perche à filet, et pénétra dans le sas le plus proche. Il passa par les compartiments de décontamination et de magasinage, puis fut soufflé à l’intérieur de la Tour proprement dite. En dévalant la spirale de l’escalier d’aluminium, il entendit s’élever des voix. C’étaient Mercier, sur le point de prendre son service, et Peggy Flinn que ses règles avaient indisposée depuis trois jours. Tous deux discutaient.
« Ils la distribuent après traitement à cinquante-six dollars la tonne », disait Peggy dont le ton montait. Ils discutaient des primes de récolte.
« Avant ou après la fragmentation ? demanda Mercier.
— Voyons, tu sais bien que c’est le poids après, répliqua-t-elle. Ce qui veut dire que toute tonne que nous ramassons ici est mise en réservoir et donne quelque chose comme quarante tonnes après irradiation. Mais nous touchons la prime pour le poids à la tour, et non pour le poids fragmenté ! »
Pareti avait entendu ce débat un million de fois depuis trois ans qu’il travaillait aux champs de vase. La matière gluante était envoyée aux usines de fractionnement et d’irradiation lorsque les réservoirs étaient remplis. Soumise aux divers procédés brevetés des principales compagnies de traitement, la vase se multipliait molécule par molécule, se développait, s’étendait, s’enflait et livrait enfin quarante fois son poids initial. On « tuait » alors la vase amplifiée et on lui faisait subir un nouveau traitement d’où sortait l’aliment artificiel, base du régime de la population, qui ne connaissait plus de longue date les biftecks, les œufs, les carottes ou le café. La Troisième Guerre mondiale avait été une tragédie épouvantable en ce sens qu’elle avait détruit des quantités fantastiques de tout sauf d’êtres humains.
La vase était broyée, malaxée, purifiée, bourrée de vitamines, colorée, parfumée, épicée et présentée sous divers emballages et sous une quantité de marques déposées – Saveur, Vitagram, Délice, Gratiplat, Régal, Nutritout, Familigoût – puis lancée sur un marché constitué par vingt-sept milliards de bouches béantes et impatientes. Ajoutez-y tout simplement de l’eau trois fois distillée et servez.
C’étaient les ramasseurs qui, littéralement, maintenaient le monde en vie.
Et même à cinq cent trente dollars par jour, certains d’entre eux avaient l’impression qu’on ne les payait pas assez.
Les pas de Pareti martelèrent les dernières marches et ses deux collègues en discussion levèrent les yeux. « Salut, Joe », ait Mercier, Peggy lui sourit.
« C’était long ? demanda-t-elle, espiègle.
— Plutôt. Je suis crevé. »
Elle se redressa un peu. « Complètement ? »
Pareti se frotta les yeux. Il sentait des granulations sous ses doigts. Il avait pris plus de poussière qu’à l’ordinaire. « Je croyais que c’était le mauvais moment du mois, chez toi ?
— Fini ! » fit-elle en souriant, les mains ouvertes comme une petite fille guérie de la rougeole.
— Ouais, ce serait bon, dit Pareti, acceptant l’offre. A condition que tu me frottes le dos par-dessus le marché.
— Je vais te briser l’échine ! »
Mercier gloussa et se dirigea vers l’escalier. « A la revoyure ! » lança-t-il par-dessus son épaule.
Pareti et Peggy Flinn descendirent à travers plusieurs sections jusqu’à la cabine de Joe. Vivant en vase clos plus de six mois consécutifs, les ramas-seurs avaient organisé leurs propres activités sociales. Les femmes bégueules en matière sexuelle ne restaient pas longtemps dans les Tours du Texas. Il était rare que les ramasseurs aient la permission de se rendre à terre, aussi la compagnie leur fournissait-elle toutes facilités. Cinéma, cuisiniers d’élite, sports récréatifs, bibliothèque bien nantie et toujours renouvelée… et aussi leurs collègues du sexe féminin. Cela avait commencé lorsque certaines femmes avaient accepté des hommes des « petits cadeaux » en échange de leurs faveurs, mais le procédé était trop contraire à la morale ; alors à présent, en plus du salaire journalier de base et des primes, les femmes recevaient une indemnité de sexe pour les activités en dehors des heures de service. Il n’était pas rare qu’une femme assez jolie et apte au ramassage rentre après un stage de huit ou neuf mois dans une Tour avec cinquante mille dollars à son compte en banque.
Dans la cabine, ils se déshabillèrent.
« Seigneur ! s’étonna Peggy. Qu’est-ce qui arrive à tes poils ?
— Je deviens chauve, je pense », fit-il en haussant les épaules avec indifférence. Il s’essuya tout le corps avec un chiffon humide pris au distributeur et le jeta par le diaphragme de l’incinérateur.
« De partout ? s’enquit-elle avec incrédulité.
— Voyons, Peg, ait-il, ennuyé. Je suis resté dehors douze heures. Je suis sur les genoux et j’ai envie de dormir. Alors, on y va ou on n’y va pas ? »
Elle lui sourit. « Tu es mignon, Joe.
— Je suis une poire, voilà ce que je suis », rétorqua-t-il en s’affalant sur la confortable couche. Elle le rejoignit et ils prirent leur plaisir.
Ensuite il s’endormit.
Cinquante ans plus tôt, la Troisième Guerre mondiale avait enfin éclaté. Elle suivait trente ans de phase 2 de la Guerre Froide. La phase 1 s’était terminée en 1970 lorsqu’il était devenu clair que la guerre était inévitable. La phase 2 avait été celle des mesures défensives prises contre une tuerie trop vaste. On avait enterré les villes sous terre, les « villes en boîte » comme les appelaient ceux qui en établissaient les plans. On ne les affublait pas d’un nom aussi peu reluisant en public. Les communiqués de presse leur donnaient des noms séduisants. Cité de Jade, Cité des Profondeurs, Grotte Dorée, Diamant du Nord et du Sud, Onyxville, Est-Pyrites. Et dans les Monts Smoky on avait enfoncé, à trois kilomètres de profondeur, le gigantesque ensemble de défenses anti-fusées du continent nord-américain, dénommé Mur de Fer.
La reproduction avait prospéré déjà longtemps avant la Phase 1, donnant raison à Malthus. Sous l’aiguillon de la peur les peuples se multipliaient comme jamais encore. Et dans les villes en boîte telles que Hong-Kong-le-Bas, Labyrinthe (au-des-sous de Boston) et New-Cuernavacà, la monotonie de la vie circonscrite ne laissait aux habitants que peu de plaisirs. Donc on se multipliait. Et on recommençait. On perçait de nouveaux tunnels, on prolongeait les tubes et les branchements, et sous la croûte de la terre pullulaient les habitants braillards, grouillants et affamés des pays de la peur. Seules les élites militaires et scientifiques choisissaient, par nécessité, de vivre en surface.
Puis vint la guerre.
Elle vint, atomique, bactériologique, grossie du laser et de la radioactivité.
Ce fut déjà assez désastreux sur le continent nord-américain : Los Angeles fut réduite en scories. Mur de Fer et la moitié des Monts Smoky disparurent et le complexe de défense anti-fusées fut enterré à jamais sous les montagnes devenues des masses ondulantes aux contours adoucis. Oak Ridge s’évanouit dans un éclair intense. Louisville retourna en poussière. Detroit et Birmingham cessèrent d’exister, leur place marquée par des surfaces lisses et réfléchissantes, à peu près aussi unies que des plaques de chrome oxydé.
New York et Chicago avaient été mieux protégées. Elles avaient perdu leurs faubourgs mais pas leurs villes souterraines. Et le cœur des métropoles subsistait. Endommagé mais en état de fonctionnement.
La situation avait été aussi grave, pire même, sur les autres continents.
Mais durant les deux phases de la Guerre Froide, on avait eu le temps de mettre au point des sérums, des remèdes, des antidotes, des thérapeutiques. Des millions de personnes avaient été sauvées.
Pourtant… on ne fait pas une piqûre à un épi de blé. On ne peut pas vacciner tous les chats, les chiens, les sangliers, les antilopes, les lamas et les ours. Pas plus qu’on ne peut ensemencer les océans et sauver les poissons. L’écologie était devenue insensée. Des espèces avaient survécu, d’autres s’étaient éteintes sans espoir.
Commencèrent alors les Grèves de la Famine et les Émeutes Alimentaires.
Qui prirent vite fin. Des gens trop affaiblis par la disette ne peuvent pas combattre. Alors vint le temps des cannibales. Et les gouvernements, atterrés par le mal qu’ils avaient semé, se regroupèrent enfin. Les Nations Unies avaient été rétablies et avaient chargé les compagnies industrielles de résoudre les problèmes de l’alimentation synthétique. Mais le processus était lent.
Ce dont elles ne se doutaient pas, c’est que les vents d’ouest, vecteurs de toutes les matières radioactives et de tous les résidus de la folie bactériologique, avaient balayé l’Amérique du Nord, recueillant au passage des charges supplémentaires dans les Monts Smoky, à Louisville, à Détroit, à New York, et avaient transporté leur cargaison de pollution mortelle par-delà le continent, à travers l’Atlantique, pour aller la dissiper finalement en gerbe sur l’Asie. Mais non sans que des retombées massives au large des Carolines se fussent combinées avec le soleil et la pluie pour amener une étrange mutation dans les eaux riches de plancton des Hauts-Fonds du Diamant.
Dix ans après la fin de la Troisième Guerre mondiale, le plancton était devenu autre chose. Les pêcheurs des bancs du grand large l’appelaient « la vase ».
Les Hauts-Fonds du Diamant étaient à présent le creuset de la création.
La vase se répandait. Elle s’adaptait. Elle se métamorphosait. Et causait la panique. Des poissons difformes, à exosquelette, nageaient dans les eaux peu profondes ; on découvrit quatre nouvelles espèces de requins (dont une forme s’adaptant avec succès) ; une pieuvre à cent tentacules prospéra plusieurs années durant, pour disparaître sans qu’on sût comment.
La vase ne disparut pas.
Des expériences suivirent et, par miracle, ce qui avait paru une menace sans parade pour la vie sur les mers comme sans doute pour toute la planète, se révéla une merveille. Le monde fut sauvé. La vase, une fois « tuée », pouvait se transformer en aliment de synthèse. Elle contenait une gamme étendue de protéines, de vitamines, d’acides aminés, d’hydrates de carbone. Déshydratée et emballée, elle était d’un bon rapport économique. Diluée, on pouvait la cuire, la bouillir, la passer à la poêle, la rôtir, la pocher, la sauter, la farcir ou l’utiliser comme farce. Jamais on n’avait découvert une substance qui s’approchât à ce point de l’aliment parfait. Sa saveur variait à l’infini, selon le procédé de traitement breveté qui lui était appliqué. Elle avait des goûts nombreux mais pas de goût caractéristique.
Vivante, elle subsistait à un niveau quasi végétatif. Agglomérat instable de protoplasme, elle était apparemment inintelligente, bien qu’elle eût une tendance incontestable à constituer des formes. Elle s’élaborait sans cesse en des silhouettes rudimentaires de plantes et d’animaux, dont aucune n’était durable. On eût dit que la vase désirait devenir quelque chose. Dans les laboratoires, on espérait bien qu’elle ne découvrirait jamais ce qu’elle souhaitait devenir.
« Tuée », c’était un mets de choix.
Chacune des compagnies avait construit des usines de récolte – les Tours du Texas – et entraîné des « moissonneurs ». Ils touchaient la plus haute paie de tous les non-techniciens du monde. Ce n’était pas en raison des longues journées ni du labeur épuisant. En réalité leur salaire s’appelait en langage juridique « indemnité de haut danger ».
Joe Pareti avait exécuté jusqu’au bout la pavane des études universitaires et jugé que la musique n’en était pas assez alerte pour lui. Il s’était fait ramasseur de vase. Il n’avait jamais compris pourquoi toutes les sommes déposées à son compte étaient qualifiées d’« indemnité de haut danger ».
Il était sur le point de le découvrir.