Est du Kentucky
Mercredi 5 novembre,
13 h 35
Deacon coupa la communication avec le central et appela immédiatement Bishop, le cœur battant à grands coups. Corinne était vivante. Alors qui était le troisième cadavre que le correspondant anonyme de Bishop avait signalé ? Et le quatrième ?
— Scarlett, où es-tu ?
— A dix minutes au nord de Morehead. Dans deux minutes, j’atteindrai l’embranchement qui mène aux coordonnées GPS de la cabane.
— Dans ce cas, je suis à une minute derrière toi.
Ils avaient fait un bon temps, le sien était un peu meilleur, si l’on considérait que Bishop avait une vingtaine de minutes d’avance.
— Ecoute, Scarlett, ne prends pas la route de la cabane. Reste sur la 60. Je viens de recevoir un appel du central. Corinne a appelé le 911 pendant que nous étions en route pour venir ici. Elle a été blessée par balle, ainsi que les frères O’Bannion, Stone et Marcus.
— Tu plaisantes ? Elle est vivante ?
— Elle est vivante, affirma Deacon, sentant une vague de soulagement intense déferler en lui au moment de prononcer ces mots. Elle est avec les frères O’Bannion, ils sont au bord de la Route 60, pas très loin de l’endroit où tu es. Cherche un parking près du départ d’une des pistes de randonnée.
— Et la fillette ? Roza ?
L’impression de soulagement de Deacon ne survécut pas à cette question.
— Roza a été emmenée par le tireur. Nous avons lancé un avis de recherche, mais il n’y a pas beaucoup d’infos parce qu’il portait une cagoule de ski. Il est parti, mais personne n’a vu le véhicule qu’il conduisait.
— Alors, qui est la femme enterrée dans la cabane ? Et la quatrième personne ? Quel est le rôle des O’Bannion dans cette affaire ?
— Que de bonnes questions ! Je continue à penser à la terre sur les mains et les boots de Stone, hier.
— Moi aussi. Ou il les a enterrés, ou il les a exhumés… Bon, je vois les voitures de patrouille. Ils sont sur le côté droit de la voie.
Deacon prit un virage et vit la voiture de Bishop s’arrêter quelques mètres devant les véhicules de patrouille. Il se gara à son tour et courut la rejoindre près du groupe de ceux qui avaient répondu à l’appel. En prévision, il avait déjà sorti sa plaque.
— Je suis le lieutenant Bishop, du CPD. Et voici l’agent spécial Novak, du FBI. Qui commande ici ?
— C’est moi. Williamson, de la police d’Etat.
L’homme détailla Deacon, fronçant les sourcils en regardant ses cheveux.
— Puis-je revoir votre plaque ?
D’un geste impatient, Deacon s’exécuta.
— Assurez-vous que tous ceux qui sont sur la scène sont équipés de gilets. Ce type a tué un agent fédéral, plus tout un tas d’autres gens. Où est Corinne Longstreet ?
Williamson les conduisit vers une jeune blonde allongée sur un brancard, meurtrie, l’air épuisé. Un urgentiste faisait pression sur une blessure qu’elle avait à la jambe, pendant qu’un autre posait une perfusion. Les deux frères O’Bannion recevaient également les premiers soins. Stone était un peu à l’écart, étendu à environ un mètre cinquante d’une Subaru criblée de balles. Le brancard de Marcus était plus proche de celui de Corinne.
Que s’est-il passé ici ? Un million d’autres questions flottèrent dans l’esprit de Deacon, mais elles devraient encore attendre quelques minutes.
Bishop et lui s’accroupirent près de Corinne. Deacon garda ses lunettes noires. Inutile d’impressionner la fille. Elle en avait déjà assez vu.
— Nous sommes très heureux de vous voir en vie, madame Longstreet, dit-il. Je suis l’agent spécial Novak. Voici le lieutenant Bishop. Nous étions à votre recherche.
Corinne riva le regard sur son visage. Elle tendit la main pour saisir son revers et ne put y parvenir. Il vit qu’elle avait les mains enflées et les doigts recourbés comme une griffe.
— Vous êtes réel ?
Il lui sourit.
— Je suis très réel, vous ne perdez pas l’esprit. J’ai juste une drôle de tête.
— Je vous trouve merveilleux. Tout le monde est merveilleux, ici.
Elle ferma les yeux et exhala un long souffle, avant de reprendre la parole.
— Je vous suis tellement reconnaissante, à tous. Je n’arrive pas à croire que je suis ici. Mais il l’a prise. Roza. J’ai essayé de la sauver. J’ai fait tant d’efforts.
D’un geste doux, Deacon prit la main glacée entre les siennes, lui communiquant la chaleur de son corps.
— Nous savons. Nous avons compris. Pouvez-vous nous dire ce qui s’est passé ?
D’une voix entrecoupée, elle leur fit le récit de leur évasion de la cabane. Leurs quelques heures de répit dans l’affût. Sa rencontre avec Stone O’Bannion, la fuite avec Roza, puis leur chute du haut de la colline. Le tireur qui avait ouvert le feu.
— Attendez. Vous avez frappé Stone O’Bannion avec une pelle ? voulut savoir Bishop.
— Je n’avais pas l’intention de lui faire du mal. Enfin, si. Mais, à ce moment-là, je croyais que c’était lui qui nous avait enlevées.
— C’est très compréhensible, ne vous inquiétez pas à ce sujet, dit Bishop. Quant à M. O’Bannion, il aura aussi quelques explications à nous fournir, de son côté. J’étais simplement étonnée que vous ayez utilisé une pelle.
— C’est tout ce que j’avais. Avec quelques couteaux de cuisine.
Et elle a survécu, songea Deacon, fort impressionné.
Corinne s’efforça de regarder le brancard derrière elle.
— Comment va Marcus ? Personne ne m’a rien dit. Il a été blessé en me protégeant, en me servant de bouclier. Ensuite, Stone a foncé sur le tireur avec la Subaru pour l’empêcher de continuer à nous tirer dessus, mais il s’est enfui. Le tireur, pas Stone. Il s’est enfui et il a emporté Roza avec lui.
Deacon et Bishop échangèrent un regard surpris.
— Se pourrait-il que Marcus soit notre correspondant anonyme ? dit Deacon.
Bishop acquiesça, visiblement troublée.
— J’imagine que c’est possible. En tout cas, ça ne ressemblait pas à la voix de Stone, j’en suis sûre. J’aurais tendance à dire que les deux frères O’Bannion nous doivent quelques explications.
Elle se pencha de nouveau sur Corinne.
— Parlez-nous de l’homme qui vous a enlevée.
— Je n’ai jamais vu son visage. Il mesurait peut-être un mètre quatre-vingts. Il portait une cagoule de ski. Désolée.
— Ça ira, dit Deacon en se rendant compte que Corinne commençait à s’agiter. Vous nous avez donné sa taille. Etait-il costaud ? Fort comme Stone O’Bannion ?
Corinne fronça les sourcils.
— Non. Il était… normal. Je lui ai tiré dessus. Avec le pistolet de Marcus. Je l’ai touché trois fois, mais les deux premières balles sont arrivées sur sa cuirasse. La troisième l’a atteint au bras. Ça l’a ralenti quelques secondes, assez longtemps pour que Stone lui fonce dessus avec la Subaru.
Deacon ressentit un frisson d’excitation. Elle l’a blessé. Le tueur qui n’abandonnait aucune parcelle de lui-même sur les scènes de crime pourrait tout simplement leur avoir laissé un cadeau.
— Il y a peut-être de l’ADN.
Les yeux de Bishop étincelaient.
— Je sais. On demandera aux types de la scientifique de chercher des traces de sang. Corinne, parlez-nous de Roza.
Les yeux de la jeune femme se remplirent de larmes.
— Elle n’a que onze ans. Elle est née là-bas.
Deacon écarquilla les yeux.
— Elle est née dans la cave ? C’est bien ce que vous voulez dire ?
— C’est ce qu’elle m’a raconté. Elle n’était jamais sortie et elle était terrorisée, mais si courageuse. Elle m’a laissée la traîner jusqu’ici, dit Corinne avec un sanglot étranglé. Sa mère est morte là-bas. Roza l’a enterrée. Elle a enterré sa propre mère.
— Oh ! non, murmura Bishop. Arianna nous a parlé de Roza. Nous espérions que la mère était encore en vie.
— Arianna ? Vous lui avez parlé. Elle est vivante ?
— Elle est vivante et en sécurité, lui assura Bishop. Elle s’est fait un sang d’encre pour vous.
Corinne se mit à pleurer, succombant à l’émotion.
— Je croyais qu’elle était morte.
Deacon lui caressa les cheveux.
— Arianna s’est échappée. Elle est partie chercher de l’aide mais, quand nous sommes arrivés à la maison, il vous avait déjà emmenée. Elle est à l’hôpital, elle récupère.
— Elle est… ? A-t-il… ? demanda-t-elle à travers ses sanglots.
— Elle est en sécurité, maintenant, murmura Deacon. Et vous aussi.
— Oh ! mon Dieu. Il l’a fait. Ce salopard !
Elle leva la main et frappa faiblement l’épaule de Deacon.
— Il lui a fait du mal, continua-t-elle. Elle commençait juste à se sentir mieux et il lui a fait du mal.
— Elle est forte. Et elle a du soutien. Je suis persuadé qu’apprendre que vous êtes vivante sera exactement ce dont elle aura besoin pour tenir le coup.
Corinne lutta visiblement pour reprendre le contrôle de ses émotions.
— Roza dit qu’il en a tué tellement. Oh ! merde. Les yeux. Il a une collection de… bocaux. Remplis de choses humaines. Des yeux. Je les ai vus dans la cabane.
— Ses souvenirs, dit Bishop. Vous souvenez-vous d’autres détails sur Roza ? Vous a-t-elle dit le nom de sa mère ?
— Oui. C’était Amy. Un diminutif pour Amethyst, a-t-elle dit. Amethyst Johnson. Elle a été enlevée avec sa sœur. Il a tué la sœur et l’a enterrée. D’après la petite, il a interdit à la mère de lui faire ses adieux et il l’a battue à mort parce qu’elles avaient utilisé la cuisinière pour faire du thé.
— Ce sont de précieuses informations, dit Bishop. Quoi d’autre ? D’autres précisions ?
— Elle dit zed pas zee. Roza, avec un zed. Son vrai prénom est Firoza.
— Très, très bien, l’encouragea Deacon. Ça veut dire qu’elle est anglaise ?
— Elle n’avait aucun accent et je me suis dit que, puisqu’elle avait vécu seule avec sa mère dans cette cave pendant des années, elle avait dû prendre quelque chose de sa manière de parler. Je pensais plutôt au Canada.
La jeune femme était perspicace.
— Vous nous avez énormément aidés, dit Deacon. Que pouvons-nous faire pour vous ? Appeler quelqu’un, peut-être ?
— Je n’ai pas de famille. Dites simplement à Arianna que je vais bien et que je la verrai bientôt. Dites-lui de tenir le coup pour moi.
— Absolument. Si vous avez besoin de nous, demandez à quelqu’un de nous appeler. Je m’appelle Deacon Novak et, elle, c’est Scarlett Bishop. Et, si vous oubliez nos noms, demandez le type aux cheveux blancs.
— D’accord. Oh ! attendez. Attendez. Il y en a d’autres. Deux hommes, dans le fourgon qui nous a transportés ici. Je crois qu’ils étaient déjà morts tous les deux. Je crois qu’il les a enterrés dans la cabane.
— Nous sommes au courant, expliqua Bishop. Après que nous aurons parlé à Marcus et à Stone, la cabane est la prochaine destination sur notre liste.
— J’ai pris son couteau. Le couteau du vieux monsieur mort. Il est dans ma poche. Sa famille pourrait vouloir le récupérer.
L’émotion noua la gorge de Deacon. Même indemnes, la plupart des gens n’y auraient pas pensé. Elle avait traversé l’enfer et pensait encore aux autres.
— Voulez-vous que nous leur rapportions le couteau ?
Elle hocha la tête.
— Remerciez-les de ma part. Dites-leur qu’il nous a sauvé la vie.
Bishop prit délicatement le couteau suisse de la poche de Corinne.
— On va s’assurer qu’ils le reçoivent. Je suis certaine qu’ils seront heureux de savoir que vous avez pu l’utiliser pour vous enfuir.
— Pour Roza. Je l’ai fait pour elle. Retrouvez-la, je vous en supplie. Je la prendrai avec moi, s’il n’y a personne pour s’occuper d’elle.
Deacon dut une fois encore refouler son émotion.
— Vous êtes une femme au grand cœur, madame Longstreet.
Il se tourna vers les urgentistes, qui semblaient aussi affectés émotionnellement que Bishop et lui l’étaient.
— Où l’emmenez-vous ?
— Près d’Arianna. Emmenez-moi à l’hôpital où se trouve Arianna.
— C’est le County General à Cincinnati, dit-il aux urgentistes.
— Lexington est plus près, souligna l’un d’eux.
— On ne peut pas atterrir à Lexington, dit l’autre. Le brouillard. Si c’est ce qu’elle veut, nous pouvons l’emmener à Cincinnati.
— C’est le cas, dit Deacon, avant de se pencher de nouveau sur la blessée. Corinne, on va vous transporter au même endroit qu’Arianna, ainsi vous pourrez la retrouver. Ma sœur est un des médecins de garde aux urgences, là-bas. Elle s’appelle aussi Novak. Elle prendra bien soin de vous. Nous continuerons à chercher Roza, et nous vous tiendrons informée. C’est promis.
Bishop et lui rejoignirent le frère O’Bannion qu’ils n’avaient pas encore rencontré.
— Dans quel état est-il ? demanda Deacon à l’urgentiste.
— Il a probablement un pneumothorax. Il a perdu beaucoup de sang. Nous avons arrêté l’hémorragie, pour l’instant. Corinne Longstreet lui a administré les premiers soins, avant de stopper le saignement de sa propre blessure par balle. Sacrée bonne femme. Je vous ai bien entendu dire qu’elle allait à Cincinnati ?
— Oui, au County General. Peut-on aussi y transporter les deux autres ?
— Ouais. On va mettre ce gars, Marcus, dans le premier transport avec Mme Longstreet. L’autre, Stone, il saigne aussi et il a peut-être une fracture du crâne, mais son état est plus stable. Il peut attendre le second hélico.
Une nouvelle fois, Deacon et Bishop se retrouvèrent accroupis de part et d’autre d’un brancard.
— Quel est votre nom ? demanda Bishop en se penchant pour mieux entendre la réponse.
— Marcus O’Bannion, dit-il d’une voix de basse, rendue rauque par la souffrance.
Bishop hocha la tête.
— Je reconnais cette voix. C’est vous qui m’avez appelée, dit-elle à Marcus. Pourquoi ?
— C’était la chose à faire.
— Pourquoi ne m’avez-vous pas dit votre nom ?
Marcus poussa un faible soupir.
— J’aurais dû. J’essayais de protéger ma famille.
— Savez-vous où se trouve votre père ? demanda Bishop.
— Avec ma mère, chuchota Marcus.
Deacon fronça les sourcils.
— Pourquoi est-il parti en douce de chez lui pour aller la voir ? Pourquoi s’embêter à déjouer notre surveillance ?
— Laissez-le tranquille, cria Stone, d’une voix pâteuse. Je peux répondre à vos questions.
— Et Marcus ne peut pas trop parler, prévint l’urgentiste.
— D’accord, dit Bishop. Encore deux questions. Qui est le quatrième cadavre de la cabane ? Celui dont vous avez dit qu’il vous appartenait. C’est votre fils ?
— Ça aussi, je peux y répondre, intervint Stone d’un ton belliqueux. Laissez-le tranquille.
— Votre tour viendra, assura Deacon, démangé par l’envie d’assener lui aussi un bon coup de pelle à Stone.
S’il leur avait dit la vérité la veille, nombre d’ennuis et de chagrin auraient pu être évités.
— Marcus ? Qui est le quatrième corps ? répéta Deacon.
Une larme perla au coin de l’œil de Marcus.
— C’est Mikhail. Notre frère. Il n’avait que dix-sept ans.
— Votre frère ?
Deacon se tourna pour regarder Stone. L’enfoiré présomptueux et arrogant qu’ils avaient interrogé la veille avait disparu. Sur son visage, l’agressivité avait cédé la place à une véritable détresse.
Deacon croisa le regard de Bishop et constata qu’elle semblait aussi déconcertée que lui.
— Très bien, dit-elle avec douceur. La toute dernière. Pourquoi avoir protégé Corinne ?
D’un même geste, Deacon et elle se penchèrent pour percevoir la réponse de Marcus.
— Elle savait peut-être qui avait tué Mikhail. J’avais besoin de le savoir. Et puis, c’était la chose à faire.
Deacon et Bishop se redressèrent et reculèrent, alors que le grondement d’un hélicoptère se faisait entendre au-dessus de leurs têtes. L’appareil atterrit, les urgentistes entrèrent en action et chargèrent les deux premiers blessés dans la cabine. En quelques minutes, ils étaient repartis, soulevant une bourrasque de feuilles mortes dans leur sillage.
Deacon se dirigea vers Stone.
— Une minute, fit Bishop, je veux prévenir Isenberg.
Elle tapa son SMS tout en disant le texte à haute voix.
— Jeremy chez ex-femme. Corinne en route pour County à Cinci, évac. san. Troisième cadavre : frère O’B, Mikhail, dix-sept ans. Pas d’infos sur quatrième corps. Merci confirmer localisation Jeremy au + tôt.
Elle tapa sur la touche envoi, puis se tourna vers Deacon.
— Si nous avons la confirmation que Jeremy est bien chez son ex, il ne peut pas avoir fait ça. Il n’a pas pu tirer sur Corinne et Marcus, attraper la gosse et regagner Cincinnati dans un aussi bref délai.
— Je sais. Mais étant donné que sa cabane a été utilisée pour cacher les cadavres les plus récents et que les victimes retrouvées dans la cave présentent des sutures d’une précision chirurgicale… Bon sang. Quelqu’un a très envie qu’on s’intéresse à lui.
— La question est de savoir qui est cette personne. Pas Stone, parce qu’il est ici. Ça pourrait être Henson Trois ou même Combs, mais ils n’ont pas embarqué Roza. Mauvaise silhouette. Ce type était « normal », ajouta-t-elle en se mordant la lèvre. Est-ce que tu penses ce que je pense ?
Deacon s’assombrit.
— Je suis en train de me dire que je regrette de ne pas être monté avec la danseuse orientale gymnaste en rose pour vérifier que Jordan était vraiment là-haut. Nous nous sommes beaucoup appuyés sur ce qu’il nous a dit et, s’il a été rayé de la liste des suspects, c’est à cause de l’alibi que lui a fourni Alda Lane.
— Bien d’accord avec toi. Il nous faut le remettre sur la liste, au moins jusqu’à ce que nous puissions déterminer l’endroit où il se trouvait durant la dernière heure.
— Je fais établir une surveillance de sa galerie et de sa maison, dit Deacon, tout en envoyant sa requête à Isenberg par SMS. Maintenant, il est temps d’avoir une petite conversation avec Stone.