De Harry Rosenmerck au rabbin Moshe Cattan

 

 

Nazareth, le 19 mai 2009

 

 

Cher Moshe,

 

Merci pour ce cours en porcologie. (Ça se dit ?)

J’ai bien ri. Vous êtes calé, dites-moi !

Il y a une chose que vous ignorez sûrement c’est que nos cousins les cochons ont un cœur compatible avec le nôtre. Et j’ai assisté il y a quelques années à la greffe d’un alvéole de cochon sur le cœur d’un enfant.

L’antisémitisme trouvera toujours des supports vous savez, avec ou sans grain !

Mais les trois petits cochons continuent à siffler dans la forêt. Je suis comme eux. Je n’ai pas peur du grand méchant loup.

J’ai raconté à mon copain Hassan ce que vous m’aviez dit. Je lui ai demandé ce qu’il en pensait. Pourquoi le cochon est-il interdit chez les musulmans ? « Pourquoi ? Parce que Dieu l’a voulu ! m’a-t-il répondu avant d’ajouter : Il n’y a que vous, les juifs, pour vous poser toutes ces questions. »

Et il a raison. Même vous, monsieur, mon bon ami, très cher rabbin, vous ne vous contentez pas de croire. Vous cherchez une raison. C’est donc que malgré tout, au fond de vous, comme moi, vous vous dites que tout ça ce sont de belles conneries.

 

Harry