Ainsi, le nain Valentin, dans la nouvelle éponyme, se met à grandir dans sa vingt-cinquième année, ruinant du même coup ce qui faisait sa richesse ; son état de nain.
Dans « La canne », le fantastique n’est pas vraiment mis à contribution. Il s’agit plutôt d’une étude de mœurs, certainement typique du milieu bourgeois français de l’avant-guerre. Un homme, plutôt faible et veule vis-à-vis de sa femme, qui veut faire montre d’autorité en s’appropriant une canne héritée d’un oncle qui vient de mourir. Et Marcel Aymé de démonter tout ceci et de nous narrer les effets secondaires de cette funeste situation.
Avec « La liste », nous retombons direct dans le fantastique. Le sous-titre de Marcel Aymé le démontrera aisément : « (Histoire d’une fille qui ne pouvait pas tenir dans un conte fantastique) ».
« Rue Saint-Sulpice » est carrément surréaliste puisqu’on a affaire à une boutique spécialisée dans la conception et la réalisation d’images de piété.
« L’affaire Touffard » est une très plaisante satire de Sherlock Holmes. Là c’est un O’Dubois, qualifié de prince des détectives et assisté de son fidèle Joubin dans le rôle du docteur Watson. L’enquête, les indices et les déductions sont à la limite du non-sens, débordant les enquêtes de Sherlock Holmes sur son côté non-sens britannique !
« L’armure » est assez étonnante par son côté livre d’histoire puisqu’il s’agit d’une affaire de cocufiage révélée sur son lit de mort au grand Connétable …
Avec « Le dernier », nous entrons de plain-pied dans les balbutiements du Tour de France puisque le dernier dont il s’agit est un coureur cycliste qui toujours arrive le dernier. …
Impossible de s’ennuyer au fil de ces nouvelles qui nous font tout traverser; du vice absolu à la morale la plus bourgeoise, du Moyen-Age au Tour de France. Il y en a pour tout le monde !