CHAPITRE 7

 
 
 

En recevant les nouvelles que lui apporta Murad, Jean-Baptiste comprit que la partie était perdue. L'alliance du consul et du Pacha – qu'elle fût une simple convergence d'intérêts ou une véritable entente – brisait toute chance de mener l'ambassade jusqu'à Versailles. Si Murad acceptait de transmettre son message au consul, celui-ci le ferait parvenir au Roi en le déformant à sa guise et il ne fallait pas compter sur le diplomate pour favoriser si peu que ce fût les intérêts de ce Poncet qu'il méprisait.

Tant d'efforts, ces journées de voyage, ces épreuves n'avaient donc servi à rien. Jean-Baptiste allait sombrer dans le désespoir quand deux bonnes nouvelles lui furent apportées coup sur coup, qui, sans modifier en rien les perspectives d'avenir, projetèrent son esprit vers un bonheur immédiat.

Au moment où il discutait avec maître Juremi, sur le frais de leur terrasse, et où, retournant l'affaire en tous sens, il voyait le voyage à Versailles définitivement compromis, un garde du consulat était venu apporter un billet de M. de Maillet. Celui-ci invitait « le sieur Poncet » à dîner le lendemain, pour honorer l'arrivée de « Son Excellence le Représentant de sa Majesté le Roi d'Abyssinie ». Une liste des convives était jointe. La seule chose qui intéressât Jean-Baptiste fut d'y lire : « Monsieur le consul de France, Madame de Maillet et leur fille ».

Un peu plus tard, Françoise parut à la fenêtre de sa maison, sauta sur la terrasse et fit part à Jean-Baptiste d'un plan qu'il devait suivre scrupuleusement s'il voulait avoir avec Alix un entretien seul à seule, après le dîner d'apparat. Cette commission faite, Françoise tourna et retourna dans la maison des deux hommes afin, disait-elle, de voir s'ils ne manquaient de rien. Elle osa s'aventurer au rez-de-chaussée, où maître Juremi s'était remis à concocter ses mélanges. Il la salua par un grognement et la pauvre femme remonta en hâte, passa tout émue devant Poncet et disparut par le même chemin qu'elle était venue.

Pendant la journée suivante, Poncet, qui regardait douloureusement passer les heures en attendant le dîner, se cacha dans sa maison. Vers midi, il rendit visite à Murad et fixa avec lui les détails du comportement qu'il devrait observer le soir, au consulat. Jean-Baptiste redoutait que cette première épreuve mondaine ne donnât d'autres arguments au consul pour s'opposer à ce que l'Arménien parût jamais à la cour. Puis il rentra et fit recevoir les visites par maître Juremi, plus rogue que jamais. La curiosité s'était en effet répandue chez les marchands et chacun voulait maintenant se divertir en entendant le récit de voyage de l'apothicaire, d'autant plus qu'il ne l'avait encore fait à personne et que, jour après jour, son silence lui donnait du prix. Le Père Plantain était aussi venu trois fois. Maître Juremi ne lui laissait pas franchir la porte et le jésuite se dandinait pour jeter des coups d'œil par-dessus l'épaule du protestant afin d'apercevoir quelque chose du mystère de cette maison. Le Père Plantain se plaignit amèrement que Murad ne voulût non plus recevoir personne et dit qu'il aurait pourtant bien aimé entendre le récit de la mort du Père de Brèvedent. Maître Juremi s'était contenu pour ne pas jeter dehors le jésuite et il avait écouté ses jérémiades assez poliment mais sans bouger d'un pouce.

Enfin vint l'heure du souper. Jean-Baptiste s'habilla : les vêtements achetés aux corsaires, s'ils étaient en temps ordinaire un peu au-dessus de l'élégance requise, convenaient très bien à ce genre de circonstances. Maître Juremi lui dit qu'il était magnifique. Poncet lut dans l'œil de son compagnon un peu de tristesse, non pas sans doute de rester à l'écart de réjouissances qu'il goûtait peu, mais peut-être de se voir réduit à une sorte de clandestinité comme si tous les efforts, tous les dangers, tous les succès aussi de ces mois de voyage eussent été des choses inavouables et coupables qu'il devait dissimuler comme il avait dû dissimuler cette foi si simple et si innocente à laquelle il était fidèle.

Poncet, en marchant jusqu'au consulat, pensa qu'il devait s'employer à réhabiliter son ami et il parvint à la conclusion que c'est en France qu'il trouverait les meilleurs appuis pour le faire. C'était une raison de plus d'obtenir cette ambassade à Versailles. Hélas ! il en voyait s'éloigner de plus en plus l'occasion.

M. de Maillet, pour accueillir l'envoyé du Négus et le dédommager de ne pas lui donner ce qu'il espérait, avait fait préparer un souper de grande tenue. Sur les degrés du perron, les gardes, en costume de janissaire, brandissaient avec majesté leur sabre courbe et faisaient une haie d'honneur aux convives. Une débauche de chandelles, disposées sur les lustres, illuminait le vestibule et les salles de réception, faisait briller l'or des cadres, le poli des parquets, les sols de scagliola et jusqu'aux boutons de cuivre des laquais. Les femmes plongeaient avec volupté dans cette lumière artificielle dont elles savaient qu'elle les flatterait en donnant de l'éclat à leurs bijoux et à leurs yeux, tout en nimbant leurs traits d'un flou éblouissant. Ces dames de la colonie, dignes épouses de marchands pour la plupart, avaient souvent accompli de chaotiques carrières mondaines, dont la première période, la plus longue en général, avait débuté à la caisse d'une boutique et parfois même sur la scène de cabarets ambulants. Quand leurs aventuriers de maris avaient rencontré la fortune au Caire, elles avaient pu apaiser soudain leur insondable faim de respectabilité. Elles achetaient leurs bijoux à des Juifs qui en faisaient la contrebande et donnaient à copier les dernières robes de Paris à des couturières arabes de douze ans qu'elles ne payaient point. Ces joyaux et ces parures arrivaient bien tard sur des corps auxquels le travail et la cupidité avaient ôté leur fraîcheur. Mais l'effet du luxe, qui le rend si désirable, est d'assimiler quelque peu aux êtres la qualité des objets dont ils sont propriétaires, en sorte que le goutteux qui parade dans un beau cabriolet prend l'aisance même de ses chevaux et qu'une femme dont la jeunesse est évanouie devient, pour un soir, aussi neuve, aussi brillante, aussi souple à l'œil que l'organdi qui la couvre et dont elle frôle impudiquement la jambe des hommes.

Arrivé parmi les derniers convives, Jean-Baptiste fit ses hommages au consul, qui accueillait ses hôtes dans le vestibule, puis il plongea dans cette marée de taffetas, de perles et de pierreries pour y retrouver la seule qui eût à ses yeux un prix. Pour cette grande occasion, toutes les pièces du rez-de-chaussée étaient ouvertes : l'habituelle salle de réception, où le portrait du Roi figurait toujours en majesté et d'où le bureau du consul avait été retiré, se prolongeait par une autre salle, ordinairement fermée par mesure d'économie, où l'on avait ce soir dressé les tables. Alix ne s'y trouvait pas. Jean-Baptiste la découvrit finalement dans une pièce dont il ne soupçonnait pas l'existence. C'était un petit salon de musique où les dames se tenaient volontiers le soir. Près de la fenêtre qui ouvrait sur l'arrière du jardin, une épinette verte peinte d'une scène champêtre s'adossait au mur. Alix se tenait devant une petite cheminée surmontée d'une glace à trumeau si bien qu'en entrant Jean-Baptiste, d'un coup, la découvrit à la fois de face et de dos. La salle était petite et ils eurent l'impression de se trouver brusquement nez à nez, ce qui les troubla l'un et l'autre. Mais il y avait trop d'animation autour d'eux, trop de rires, d'exclamations, de salutations bruyantes pour qu'un détail aussi minime fût aperçu par quelqu'un d'autre. Un observateur attentif aurait pourtant noté qu'Alix, qui tenait jusque-là ses grâces en réserve, bien qu'elle eût mis le plus grand soin à sa coiffure et à sa toilette, les fit resplendir d'un coup en s'illuminant. On eût dit le déploiement d'un éventail, la roue d'un paon, l'aile ouverte d'un papillon. Tendue par cette bourrasque qu'elle attendait, elle prit comme une grande inspiration de beauté qui la porta comme une voile. Jean-Baptiste, aussi ému, eut un instant d'arrêt puis il fit deux pas en avant. Aussitôt, comme un soldat qui se découvre est la cible de toutes les balles, il fut environné de cinq ou six femmes qui avaient entendu parler des exploits du jeune voyageur et priaient chaque jour leur mari de l'inviter chez elles. En le voyant entrer, si simplement beau dans sa veste rouge avec ses aiguillettes d'argent, ses cheveux flottants, sans cravate, elles confondirent aussitôt l'intérêt qu'elles avaient pour son histoire avec l'émoi physique que sa seule vue suscitait en elles, à l'heure où l'armement de leur parure les nourrissait intérieurement de l'illusion qu'elles étaient encore irrésistibles. Jean-Baptiste allait sombrer dans ce flot quand un mouvement général entraîna tout le monde à l'extérieur du petit salon et ramena les convives dans la salle d'apparat : on annonçait l'arrivée de l'ambassadeur. C'était en réalité une fausse alerte. Le consul avait envoyé sa voiture chercher Murad mais celui-ci n'était pas prêt et il avait jugé, absurdement, qu'il valait mieux faire retourner la voiture à l'heure car elle pouvait manquer au consul. L'Arménien y avait donc placé ses trois esclaves en leur disant de prévenir qu'il viendrait à pied. Quand le carrosse s'immobilisa devant le perron, le consul lui-même se précipita sur la portière et, devant les yeux impitoyables des convives, il eut le désagrément d'en voir sortir trois indigènes, les jambes nues, drapés dans une simple cotonnade et roulant des yeux terrorisés. Murad arriva en trottinant dix minutes plus tard et fut d'abord arrêté sans ménagement par un des gardes qui ne l'avait pas reconnu dans l'obscurité. Tous ces contretemps retardèrent un peu le dîner et prolongèrent le plaisir des invités qui, pour la plupart, n'avaient jamais eu l'honneur d'être aussi officiellement traités. Enfin, les convives se placèrent autour des deux longues tables qui avaient été dressées. L'ambassadeur Murad était, sur la première, assis vis-à-vis le consul. La seconde était présidée par le sieur Brelot, député de la nation, à l'égard duquel M. de Maillet espérait ainsi réparer le préjudice causé par la ridicule délégation qui avait manqué l'arrivée de Murad. En face avait pris place Frisetti, premier drogman du consulat. Poncet était à cette seconde table, entre deux dames dont la vue l'affligea immédiatement. Le secrétaire Macé était son premier voisin masculin de droite.

Jean-Baptiste scruta la salle pour voir où allait être située Alix. Il eut un moment de dépit car elle avait d'abord confondu sa place. Finalement, elle s'assit à la droite de Frisetti, c'est-à-dire presque en face de son amant. C'était la première fois, depuis si longtemps, qu'ils étaient proches en public, sous une éclatante lumière, presque dans l'illusion d'être maître et maîtresse d'une maison.

Jean-Baptiste évita de trop regarder dans la direction d'Alix, tant son émotion était forte et tant il craignait qu'elle apparût lisiblement sur son visage. Le brouhaha s'apaisa quelque peu quand tout le monde fut placé. On se tourna de part et d'autre pour de courtoises présentations et tout de suite la conversation démarra.

– Maintenant, cher Monsieur Poncet, vous allez bien nous conter un peu vos aventures jusqu'en Abyssinie ?

La question avait été lancée par M. Macé lui-même, et avait déchaîné l'enthousiasme de la table.

– Il faut me poser des questions, dit Jean-Baptiste. Ce pays est fort loin et il nous est arrivé, je crois bien chaque jour, des péripéties qui feraient chacune le chapitre d'un livre.

– Commencez donc par le voyage. Est-il si périlleux d'arriver jusque là-bas ? dit Macé.

À regarder le secrétaire, on aurait volontiers cru que ses paroles provenaient d'une sincère curiosité. La vérité est qu'il était, comme toujours, en service commandé. Le consul, tout à l'idée d'envoyer une nouvelle ambassade, officielle cette fois, s'était avisé qu'il fallait mesurer les dangers qu'elle courrait. Murad était de peu de secours pour l'éclairer. Le mieux était donc d'obtenir que Poncet racontât son voyage. Le consul n'était pas pour autant disposé à l'en prier et moins encore à donner à cet apothicaire conscience de son importance en paraissant s'intéresser à lui.

L'occasion de ce dîner donna à M. de Maillet l'idée de flatter Poncet et de commencer à le confesser en public, c'est-à-dire sans paraître lui marquer un intérêt particulier. M. Macé avait reçu mission de le faire parler le plus possible, d'inscrire ce récit dans sa prodigieuse mémoire et d'en orienter le cours par des questions sagaces. Sous le regard d'Alix, Jean-Baptiste s'enflamma. Il se moquait bien des absurdes bourgeois qui l'entouraient. C'était à celle qu'il aimait et à elle seule qu'il acceptait de faire le récit passionné des dangers qu'il avait courus, des souffrances et des joies qu'il voulait qu'elle connût pour les partager, fût-ce après coup.

Macé avait le plus grand mal à canaliser le récit du voyageur sur des questions pratiques. Poncet digressait vers des détails qui paraissaient superflus au secrétaire. Il se lança par exemple dans la description interminable de la cérémonie du café en Abyssinie. Mais les dames adoraient ces sujets et boudaient le triste Macé quand il essayait de revenir au Roi de Senaar ou à l'état de la piste jusqu'au lac Tsana. Il fut bientôt débordé et laissa Poncet répondre en riant aux questions les plus futiles.

Vers le dessert, la ronde épouse d'un marchand, très rouge et animée par les boissons, s'enhardit pour prendre part à la conversation et cria à Jean-Baptiste avec une voix qui revenait de son passé de harengère :

– Monsieur, on dit que les Abyssines sont fort belles. N'avez-vous point ramené une femme ?

Tout le monde regarda Poncet.

– Une femme ? dit-il en baissant les yeux.

Il y eut un instant d'hésitation générale. Jean-Baptiste releva la tête et fixa Alix un court moment ; tout le feu de leur amour se transporta dans ce regard.

– À la vérité, Madame, dit-il sans porter la moindre attention à celle qui avait posé la question, c'est en effet pour chercher une femme que j'ai entrepris ce voyage. Et je crois bien l'avoir trouvée.

Il avait prononcé ces paroles avec tant de sérieux que le malaise de l'assistance se prolongea quelques secondes encore.

– Il plaisante ! dit enfin une voix d'homme.

Il y eut une soudaine détente, quelques rires.

– Vous plaisantez, n'est-ce pas ? s'écria la voisine de Jean-Baptiste en se penchant vers lui.

– Naturellement.

Il y eut un « Ah ! » général et la conversation reprit toute son animation. Mais M. Macé, qui ne pouvait voir Mlle de Maillet sans être captivé par sa beauté, bien qu'il s'en défendît, avait perçu le regard qu'elle avait échangé avec Jean-Baptiste et il ne s'y était pas trompé. Il les dévisagea par la suite plus attentivement et inscrivit ces observations dans l'endroit approprié de son esprit.

Le souper prit fin ; les convives se mêlèrent pour aller prendre le café dans le salon de réception, sous le portrait du Roi. Ceux qui avait dîné à la table de Poncet étaient gais et riches d'anecdotes plaisantes à colporter. Ceux de la première table avaient des mines sombres et indignées. À voix basse, ils se répandirent en commentaires scandalisés sur la conduite du plénipotentiaire de l'Empereur d'Abyssinie. Non content de manger malproprement et avec les mains, il n'avait cessé de faire les questions les plus étonnantes sur le prix des volailles, la manière de les préparer, le poids de beurre à mettre dans les sauces, de sorte qu'on aurait pu croire plutôt être en présence d'un cuisinier. Échauffé par le vin, il avait ensuite poussé l'étourderie jusqu'à se saisir de la robe de sa voisine pour s'y essuyer les doigts. Toute ambiguïté sur sa conduite avait enfin cessé lorsque après avoir englouti un sorbet, il prétendit déposer un baiser glacé dans le cou de l'épouse du plus gros banquier de la colonie. L'affaire aurait mal tourné si M. de Maillet, sur lequel chacun réglait sa conduite comme s'il eût été – et il l'était en vérité – le métronome du bon goût, n'avait engagé tout le monde dans une autre direction en faisant mine de s'étrangler.

Pendant que circulaient ces anecdotes et que les témoins de ces scènes fâcheuses en échangeaient l'affligeant récit contre les piquantes histoires de l'autre table, Alix était allée voir sa mère et lui avait déclaré qu'une migraine la terrassait. Mme de Maillet savait quel effort avait fait sa fille pour assister à ce dîner auquel elle avait d'abord fermement refusé de prendre part. Elle l'embrassa sur le front et lui souhaita bonne nuit. Jean-Baptiste eut plus de mal à s'échapper. Il était poursuivi par vingt dames. Il promit à dix-neuf d'entre elles de venir dîner, ce qui à la fois les ravit et dévalua quelque peu ses faveurs. Si bien que la vingtième jugea plus original de ne rien lui demander, ce dont les autres la jalousèrent immédiatement.

Jean-Baptiste alla saluer le consul, qui le félicita pour sa verve, dont tous les convives de sa table étaient venus témoigner. Le médecin demanda la permission de ramener Murad, qui, dit-il, avait l'habitude de se coucher tôt. Le consul accepta de bonne grâce d'être débarrassé de cet objet permanent de scandale. Il proposa sa voiture sans insister : l'Arménien, effondré dans un fauteuil, seul dans un coin du salon, la tunique maculée de taches et les mains grasses de tout ce qu'elles avaient saisi, était capable d'endommager gravement les capitons de satin bleu du carrosse. Poncet dit qu'il serait plus sain pour eux de rentrer à pied et il remorqua l'ambassadeur, qui salua tout le monde avec des grognements. Ils furent rejoints en bas du perron par les trois Abyssins que l'on avait nourris aux cuisines.

– Des flambeaux pour raccompagner Monsieur l'ambassadeur ! s'écria M. de Maillet.

Mais Jean-Baptiste l'arrêta :

– Il vaut mieux ne pas trop éclairer la scène, dit-il.

Le consul en convint et les laissa partir, comme une petite tribu en déroute, dans l'obscurité.

Une fois dans la rue, ils firent deux cents mètres, puis Poncet confia le bras de Murad au plus vigoureux des Abyssins, qui parlait arabe, en lui disant de le reconduire chez les Vénitiens. Jean-Baptiste, lui, prit à gauche, contourna le vaste terrain du consulat et passa par une ruelle bordée de deux murs aveugles. L'un d'eux clôturait l'arrière-cour de la légation. Il était percé d'un portail par où se faisait la livraison des cuisines. Françoise l'y attendait.