CHAPITRE XV
Le passage secret.
Quand les enfants s'engagèrent dans le passage, Dagobert prit vaillamment la tête de la colonne, fort surpris toutefois par l'atmosphère de cette promenade si différente de celles auxquelles il participait d'habitude. Qu'allait-on faire dans ce boyau obscur où soufflait un air glacé ?
Heureusement, Mick et François s'étaient munis de leurs lampes électriques. Les deux pinceaux lumineux trouaient l'ombre de la galerie devant eux, mais sans éclairer grand-chose : les parois étaient de terre nue, le sol couvert de gravier. Le passage secret s'enfonçait sous la vieille maison, si bas de plafond et si étroit que les enfants devaient avancer en file indienne, presque courbés en deux. Enfin, la galerie commença à devenir plus spacieuse et chacun poussa un soupir de soulagement : cela finissait par être si fatigant de marcher ainsi, le buste penché et la tête rentrée dans les épaules !
« As-tu la moindre idée de l'endroit où nous allons aboutir ? » demanda Mick à son frère qu'il savait être doué du sens de l'orientation. « Crois-tu qu'en ce moment, nous nous dirigions vers la mer ?
— Oh ! non, répondit François. Nous tournons le dos à la côte. » Il réfléchit un instant et poursuivit : « J'ai l'impression que nous prenons la direction de la lande. Regarde les parois : la terre y est mélangée de sable, et tu sais que le terrain de la lande est assez sablonneux. Pourvu que le passage ne soit pas obstrué plus loin par quelque éboulement ! »
— La galerie était parfaitement rectiligne, sauf en de rares endroits où elle s'incurvait pour contourner un bloc de rocher. Les enfants avancèrent quelques instants en silence.
« Comme il fait froid », dit Annie tout à coup. Elle frissonna. « Si j'avais su, ajouta-t-elle, j'aurais mis mon manteau. François, combien de kilomètres avons-nous déjà parcourus ? »
Le garçon se mit à rire.
« Pas même un, ma pauvre vieille, répondit-il. Tiens, que se passe-t-il ? Regardez donc : on dirait que le plafond s'est écroulé... »
Les deux frères braquèrent leur lampe et virent devant eux un tas de terre bloquant le passage. François s'en approcha et y donna de grands coups de pied. Il s'aperçut alors avec soulagement que le sol meuble cédait facilement.
« Allons, ce n'est pas trop grave, dit-il. Il n'y a guère que du sable. Laissez-moi faire, je me charge de dégager cela. »
Mick vint aussitôt à la rescousse et, cinq minutes plus tard, la besogne était suffisamment avancée pour qu'il fût possible aux enfants d'escalader l'obstacle sans se cogner la tête à la voûte.
François passa le premier et scruta l'obscurité : la voie était libre.
« Tiens, la galerie est beaucoup plus large de ce côté-ci », observa-t-il soudain. Il promena le faisceau de sa lampe autour de lui.
« Mais c'est vrai », constata Claude en le rejoignant.
Les parois s'écartaient à droite et à gauche, s'incurvant jusqu'à former une sorte de petite salle circulaire.
« On dirait qu'il y a un banc, là-bas, tout au fond, s'écria Mick.
— C'était sans doute pour que les gens puissent se reposer en chemin », dit Annie.
La fillette avait vraisemblablement raison. Il était fort pénible de progresser sans répit dans ce boyau étroit, et la petite rotonde, avec son siège taillé dans le roc, permettait de faire une halte agréable. Les enfants décidèrent d'en profiter : ils se blottirent sur le banc de pierre, heureux de souffler un moment. Dago posa la tête sur les genoux de Claude, satisfaction dont il avait été cruellement privé pendant ses heures de pénitence...
« Allons, en route, dit François après quelques instants de repos. Il commence à faire terriblement froid ici, et puis, j'ai hâte de savoir où nous allons aboutir !
— Moi, je me demande si ce passage ne mènerait pas tout bonnement à la ferme de Kernach », murmura Claude.
Ses compagnons la regardèrent avec effarement.
« Cela ne serait pas si extraordinaire, continua-t-elle. Rappelez-vous les paroles de la mère Guillou : il y avait autrefois un passage secret qui partait de la ferme, mais personne ne sait plus où il allait. Pourquoi ne serait-ce pas celui-ci ? Il relierait la ferme et l'ancien manoir de Kernach !
— Tu as raison ! s'exclama François. C'est sûrement cela, puisque les deux domaines ont toujours appartenu à ta famille. Et dans le temps, il y avait souvent des souterrains comme celui-ci pour permettre aux gens de se cacher ou de s'enfuir. Comment n'y avons-nous pas songé plus tôt !
— Je viens d'avoir une idée, moi aussi ! fit soudain Annie d'une voix stridente.
— Quoi donc ? Dis vite ! s'écrièrent ses compagnons.
— Eh bien, voilà : si nous arrivons à la ferme de Kernach, nous pourrions peut-être essayer de reprendre les papiers d'oncle Henri aux pensionnaires de la mère Guillou avant qu'ils aient eu le temps de s'en débarrasser ! »
Les paroles de la fillette mirent l'enthousiasme à son comble.
« Bravo, Annie ! C'est une idée géniale ! approuva François .
— Oh ! comme je voudrais que nous réussissions à mettre la main sur le manuscrit de papa ! » s'exclama Claude, en sautant au cou de sa cousine.
Voyant les enfants si heureux, Dagobert, qui ne voulait pas être en reste, se mit à japper et à bondir comme un fou pour manifester sa joie.
« En avant ! » s'écria François. Il prit la main d'Annie et l'entraîna. « Notre aventure devient de plus en plus passionnante, continua-t-il. Si Claude a deviné juste, nous allons fouiller la chambre des deux artistes de fond en comble, et je suis bien sûr que nous finirons par y dénicher les papiers.
— Tu m'avais pourtant dit que c'était très mal de fouiller dans les affaires des gens, railla Claude.
— À ce moment-là, je ne savais pas ce que je sais aujourd'hui, répliqua le garçon. Tu comprends, ce que nous allons faire là, c'est pour ton père et peut-être aussi pour notre pays : la disparition des documents d'oncle Henri risque d'avoir une portée incalculable... Il s'agit de nous montrer plus malins que les voleurs.
« Il faut grimper là-haut », déclara
François…
— Crois-tu qu'ils puissent être vraiment dangereux ? demanda Annie, qui ne se sentait pas très rassurée.
— Certainement, répondit François. Mais ne crains rien. Nous sommes là pour te protéger, Mick et moi, sans parler de Dagobert !
— Et moi ? Est-ce que je ne compte pas aussi ! protesta Claude. Je vaux bien un garçon, je pense !
— Et comment ! fit Mick en riant. Je dirais même que n'importe quel garçon serait obligé de te rendre des points. »
François allait en tête, suivi par Annie et Claude. Mick fermait la marche tandis que Dago allait et venait le long de la colonne. « Quelle curieuse façon de passer le temps », se disait-il, de plus en plus surpris de constater que l'étrange promenade se prolongeait.
Tout à coup, François s'arrêta si brusquement que ses compagnons vinrent buter derrière lui.
« Qu'y a-t-il encore ? demanda Mick. J'espère que le chemin n'est pas bloqué ?
— Non, mais je crois bien que cette fois, nous sommes au bout du souterrain ! » répondit François d'une voix triomphante.
Les trois autres enfants se pressèrent pour regarder par-dessus son épaule. Devant eux, se dressait une haute muraille dans laquelle étaient plantées à intervalles réguliers de courtes barres de fer, destinées sans aucun doute à servir d'échelons. François braqua sa lampe vers le haut et les quatre amis aperçurent au-dessus de leurs têtes une grande ouverture carrée découpée dans la voûte du passage.
« Il faut grimper là-haut, déclara François, passer par cette trappe et peut-être monter encore, pour aboutir Dieu sait où... Attendez-moi ici : je vais aller voir ce qu'il en est et reviendrai vous mettre au courant. »
Le jeune garçon accrocha sa lampe au revers de sa veste et commença l'escalade, accompagné par le faisceau lumineux que Mick dirigeait sur lui. Ses compagnons le virent disparaître par l'ouverture de la voûte.
L'ascension lui parut interminable. « On croirait grimper à l'intérieur d'une cheminée », songeait-il. L'air était froid. La muraille humide sentait le champignon.
Enfin, il atteignit une sorte de corniche sur laquelle il se hissa. Puis il décrocha sa lampe et regarda autour de lui. Mur derrière, murs à droite et à gauche, mur également au-dessus de sa tête : François se trouvait au sommet d'un puits carré. Tout au fond, on devinait une ouverture béante : celle par laquelle il était passé. Achevant son exploration, il braqua sa lampe devant lui et faillit pousser un cri de surprise : le quatrième côté du puits était occupé par une porte de chêne. La corniche sur laquelle se tenait François en formait le seuil. Il y avait au centre du vantail un énorme bouton rouillé.
Le garçon avança la main et tourna la poignée, le cœur battant. Qu'allait-il découvrir ?
La porte s'ouvrit sur lui, raclant le seuil étroit, si étroit qu'il était très difficile de laisser pivoter le lourd battant sans risquer de perdre l'équilibre et de tomber à la renverse dans le puits. S'agrippant dans l'angle formé par le chambranle et la muraille, François réussit néanmoins à se faufiler par l'entrebâillement. Puis il poussa la porte à fond, jusqu'à ce qu'elle vînt buter contre la paroi du puits.
Où se trouvait-il donc maintenant ? Il croyait avoir pénétré dans une pièce ou une salle, mais à sa grande surprise, ses mains rencontrèrent une surface lisse qu'il reconnut être de bois. Rallumant alors sa lampe qu'il avait éteinte par précaution un instant plus tôt, il s'aperçut qu'il était devant une seconde porte. Cette fois, on n'y voyait pas le moindre loquet ni la moindre poignée. François promena doucement ses mains sur le bois dans l'espoir d'y découvrir quelque ressort caché, et soudain, le panneau coulissa sans bruit.
Ce fut dans l'esprit de François comme un trait de lumière : il comprit tout à coup où il se trouvait :
« Ça y est, pensa-t-il. Je suis à la ferme de Kernach ! Et ce panneau mobile est sûrement le fond du placard à secret ! C'est donc là qu'aboutit le passage... Ah ! nous étions bien loin de nous douter de cela l'autre jour quand nous nous sommes tant amusés à nous enfermer les uns après les autres dans cette cachette ! »
Le placard servait maintenant de penderie et il était rempli de vêtements appartenant aux pensionnaires de la fermière. Immobile, François prêta l'oreille. On n'entendait pas le moindre bruit dans la chambre. Sans doute n'y avait-il personne.
Le jeune garçon était fortement tenté de jeter un rapide coup d'œil dans la pièce. Qui sait si les voleurs n'y avaient pas laissé traîner les papiers de l'oncle Henri ? Mais, songeant à ses compagnons qui l'attendaient patiemment dans le souterrain, il décida de ne pas s'attarder davantage et de leur rapporter la grande nouvelle.
Il se faufila derrière le panneau mobile, fit jouer le ressort et franchit le seuil de la grande porte de chêne. « Inutile de la refermer, se dit-il, puisque nous allons tous remonter dans un instant. » Il s'assit sur la corniche et, du pied, tâta le vide pour retrouver le premier échelon fixé dans la muraille. Puis il commença à descendre.
« Tu en as mis un temps ! s'exclama Claude, lorsqu'il eut atteint le fond du puits. Vite, raconte-nous ce que tu as vu !
— C'est inouï, devinez un peu où je me suis retrouvé ? À la ferme de Kernach... dans le placard à secret du premier étage !
— Grands dieux ! s'exclama Annie.
— Qu'est-ce que je vous avais dit ! fit Claude, triomphante.
— Es-tu entré dans la chambre ? questionna Mick.
— Attends, je vais t'expliquer... » Et François de raconter son aventure.
Dès que le récit fut terminé, Claude bondit. « Vite, vite, s'écria-t-elle, il faut nous mettre à la recherche des papiers de papa. François, y avait-il quelqu'un dans la pièce ?
— On n'entendait aucun bruit, c'est tout ce que je sais. Écoutez, j'ai un plan : nous allons monter là-haut et fouiller la chambre au placard ainsi que celle d'à côté, puisque la mère Guillou nous a dit qu'elle était louée aussi.
— C'est cela, approuva Mick, rempli d'enthousiasme à la perspective d'une telle expédition. En avant ! François, passe le premier : tu connais le chemin. Puis ce sera au tour d'Annie. Claude suivra. Moi, je monterai le dernier.
— Et Dagobert ? demanda Claude.
— Il faudra bien qu'il reste ici. C'est évidemment un chien extraordinaire et qui a tous les talents,... sauf celui de faire de l'alpinisme ! Prends-en ton parti, Claude.
— C'est qu'il ne va pas être content.
— Je ne vois guère comment y remédier, dit François. Nous ne pouvons tout de même pas le hisser jusque là-haut. » Et, se penchant vers l'animal, il lui souffla : « Tu vas être raisonnable, n'est-ce pas, mon vieux ? »
En guise de réponse, Dagobert remua la queue.
Mais dès qu'il vit ses amis commencer leur ascension, et, l'un après l'autre, disparaître mystérieusement au-dessus de sa tête, il prit un air piteux. Quoi, on s'en allait sans lui ? Comment avait-on le cœur de l'abandonner ainsi !
Il sauta aussi haut qu'il le put dans l'espoir de rejoindre les enfants, mais retomba au pied du mur. Après de nouvelles tentatives, aussi infructueuses que la première, il dut s'avouer vaincu. Alors, il se mit à pousser des gémissements lamentables.
« Tais-toi, Dago ! dit la voix de Claude, déjà lointaine. Sois sage, nous n'en avons pas pour longtemps. »
Le chien se calma aussitôt. Il se coucha au fond du puits et commença d'attendre le retour de sa maîtresse, vigilant, l'oreille aux aguets, vaguement inquiet malgré tout de la tournure de plus en plus insolite que prenait la promenade.
Les enfants eurent tôt fait d'atteindre le dernier échelon et la corniche de pierre qui se trouvait en surplomb. La porte de chêne était rabattue le long de la muraille, telle que l'avait laissée François. À la lumière des lampes électriques, apparut le panneau à secret qui constituait le fond du placard. François chercha le ressort, le pressa, et la boiserie coulissa dans le mur, démasquant des vêtements pendus sur des cintres.
Immobiles comme des statues, les enfants tendirent l'oreille. Tout était silencieux.
« Je vais donner un coup d'œil de l'autre côté, chuchota François, Surtout, pas de bruit ! »
Il se glissa entre les imperméables et les robes de chambre qui garnissaient la penderie et chercha à tâtons la porte donnant sur l'extérieur. Il la poussa doucement, elle s'entrebâilla, laissant filtrer une mince lame de lumière. Il regarda avec précaution par la fente. La pièce était vide.
« La chance est avec nous », se dit le garçon. Et, se retournant vers ses compagnons, il murmura : « Venez vite, il n'y a personne ! »
Les enfants se faufilèrent dans la chambre, sans bruit. Leur regard fit rapidement le tour des lieux. L'ameublement, fort simple, se composait d'un grand lit, d'une table de toilette, d'une commode, d'un guéridon et de deux chaises. Ce n'était guère, et les visiteurs s'en réjouirent : ainsi la fouille serait bientôt faite.
« Regardez, dit soudain Claude, en désignant une porte de communication. Ceci doit donner dans la deuxième chambre, Alors, voici comment nous allons procéder : deux d'entre nous vont passer tout de suite à côté et verrouiller la porte d'entrée, pendant qu'ici nous prendrons la même précaution, comme cela nous serons tranquilles, et nous pourrons fouiller en deux équipes, ce qui ira beaucoup plus vite.
— Excellente idée, » approuva François que tourmentait justement la crainte de se laisser surprendre par les locataires de la fermière. « Annie et moi, nous nous chargerons de l'autre pièce, pendant que Mick et toi visiterez celle-ci. N'oubliez pas de fermer à clef la porte du palier ! »
Aussitôt dit, aussitôt fait : le frère et la sœur passèrent dans la chambre contiguë dont l'aménagement était semblable à celui de la voisine. François se hâta d'aller donner un tour de clef à la serrure et entendit au même instant que, dans l'autre pièce, on en faisait autant.
« Cette fois, nous n'avons plus rien à craindre », se dit-il en poussant un soupir de soulagement. Et, se tournant vers sa sœur il continua à haute voix : « Annie, dépêche-toi de regarder si les papiers ne seraient pas par hasard cachés sous le tapis. Après, tu retourneras les coussins des chaises, et puis, tu commenceras à défaire le lit. Moi, je vais fouiller les meubles. »
Ils se mirent à la besogne, les mains tremblantes, le cœur battant, de plus en plus surexcités par leur merveilleuse aventure... Où donc étaient les deux voleurs ? En bas, sans doute, bien au chaud dans la cuisine. Il faisait si froid dans ces chambres sans feu que leurs occupants devaient leur préférer le coin de la grande cheminée du rez-de-chaussée. En tout cas, ils étaient sûrement dans la maison, puisque la neige bloquait entièrement la ferme et la campagne environnante !
De leur côté, Claude et Mick remuaient tout de fond en comble. Ils visitèrent minutieusement, les tiroirs, défirent le lit, soulevèrent le matelas, retournèrent tapis et coussins, et allèrent même jusqu'à relever le rideau de la cheminée pour explorer l'intérieur de celle-ci. Mais ce fut en vain. « Avez-vous trouvé quelque chose ? demanda Mick, s'avançant sur le seuil de la porte de communication.
— Hélas ! non, répliqua François, la mine sombre. Ces bandits ont bien su cacher les papiers. Pourvu qu'ils ne les aient pas gardés sur eux, dans leurs poches, par exemple ! »
La consternation se peignit sur les traits de Mick.
« C'est vrai, murmura-t-il, je n'y avais pas pensé. Ce serait une fameuse déveine, tout de même.
— Écoute, il faut chercher encore, décida François. Regarde partout, tu entends : partout ! As-tu songé aux oreillers ? Donne de grands coups de poing dedans. Qui sait, les papiers ont peut-être été glissés sous la taie... ou même dans la plume ! »
Mick ne se le fit pas dire deux fois : aidé de Claude, il reprit ses investigations avec ardeur.
Hélas ! toutes les
recherches demeurèrent infructueuses.
De même, Annie et François ne ménagèrent pas leur peine, fouillant, explorant les moindres recoins, retournant les cadres accrochés au mur pour s'assurer que les papiers n'avaient pas été glissés au dos. Hélas ! toutes les recherches demeurèrent infructueuses.
Les enfants étaient cruellement déçus. Ils avaient tant espéré réussir dans leur entreprise !
« C'est bien simple, grommela François, il nous est impossible de repartir sans avoir retrouvé les papiers d'oncle Henri. Nous avons eu une telle chance de parvenir jusqu'ici sans encombre, grâce au passage secret ! »
Soudain, il vit surgir Claude suivie de Mick, l'air affolé.
« Écoutez ! chuchota la fillette. On entend parler ! »
Les quatre enfants se figèrent sur place, prêtant l'oreille... Aucun doute : des voix d'hommes résonnaient sur le palier !