CHAPITRE IX
À la ferme de Kernach.
Le lendemain de Noël, les enfants n'eurent pas de leçons. Claude avait mauvaise mine et ne parlait guère. Dagobert était dehors, relégué dans sa niche. Il poussait des gémissements lamentables, et les enfants avaient le cœur gros de l'entendre.
« C'est désolant, dit Mick. Écoute, Claude, il faut vraiment que tu essaies d'être plus raisonnable. Tu vois bien que tout finit par te retomber sur le nez, et sur celui de notre pauvre Dago ! »
La fillette était en proie à un profond désarroi.
Que faire ? Elle éprouvait maintenant une telle aversion pour M. Rolland que la vue de ce dernier lui était devenue un supplice. Pourtant, elle n'osait ni se rebeller ni se montrer ouvertement insolente envers le répétiteur, de peur qu'il ne signalât aussitôt sa conduite à son père. Qui sait si, dans ce cas, on n'irait pas jusqu'à lui interdire de voir Dagobert ? Force lui était donc de ronger son frein, mais qu'elle aurait de peine, fière et décidée comme elle l'était, à feindre la soumission !
M. Rolland semblant se, désintéresser complètement de son élève, les cousins de la fillette se donnèrent beaucoup de mal pour ne pas la laisser à l'écart des conversations ni des projets de la journée. Mais elle demeurait lointaine, comme indifférente à ce qui l'entourait.
« Claude, nous voudrions aller à la ferme de Kernach, dit Mick. Qu'en penses-tu, viendras-tu avec nous ? Nous pourrions commencer nos recherches. L'entrée du passage secret se trouve sûrement là-bas. »
Annie et ses frères avaient raconté à la fillette leur entretien avec le répétiteur au sujet du grimoire découvert chez la mère Guillou, et les joies de Noël n'avaient pas fait oublier aux enfants les précieux détails révélés par l'étude du dessin et des inscriptions.
« C'est un mystère passionnant, ajouta François, renchérissant. Il faut que nous profitions de notre journée de congé pour découvrir quelque chose. »
Le visage de Claude s'était éclairé.
« Je ne demande pas mieux, dit-elle. Dago viendra avec nous. Cela lui dégourdira les pattes »
Mais dès que la fillette eut compris que M. Rolland serait également de la promenade, elle se rétracta. Pour rien au monde, elle n'aurait consenti à accompagner ses cousins dans ces conditions.
« Dago et moi, nous irons faire un tour de notre côté », décida-t-elle.
François lui prit le bras et dit, tentant de la raisonner :
« Voyons, Claude, pense à ce que nous allons nous amuser à la ferme. Il va falloir que nous furetions dans tous les coins si nous voulons découvrir l'entrée du passage.
— Je te répète que je n'irai nulle part avec M. Rolland, pas plus à la ferme qu'ailleurs », fit l'enfant avec entêtement. Et, dégageant son bras d'un geste brusque, elle ajouta : « Laisse-moi. Pendant que vous tiendrez compagnie à ce cher homme, j'emmènerai Dago se promener avec moi : il ne demande que cela... Et vous pourrez passer tout le temps que vous voudrez avec votre répétiteur, nous n'en serons pas jaloux ! »
Les cousins de Claude la laissèrent dire, consternés, sachant trop bien que rien désormais ne la ferait revenir sur sa décision.
Quelques instants plus tard, ils virent la fillette traverser le jardin et, s'éloigner, seule avec son chien. Hélas ! où était cette joyeuse entente qui, aux grandes vacances, avait uni si étroitement les quatre enfants ? Claude semblait se détacher de plus en plus de ses compagnons. Mais comment y remédier ? se demandaient tristement la petite Annie et ses frères.
Bientôt, M. Rolland rejoignit ses élèves dans le vestibule.
« J'espère que vous êtes prêts, fit-il d'un ton enjoué. Partez devant : je descends poster une lettre au village. Je vous rejoindrai à la ferme. »
Les enfants se mirent en route sans entrain. Où donc était Claude ? on ne l'apercevait nulle part sur la lande.
Les fermiers de Kernach accueillirent leurs visiteurs à bras ouverts. Ceux-ci étaient à peine arrivés qu'on les installait à la table de la cuisine devant de grandes tasses de lait qu'accompagnaient de succulentes brioches, toutes chaudes encore.
« Et maintenant, je parierais que vous allez vous remettre à explorer cette vieille maison », dit la fermière, tandis que les enfants achevaient leur collation.
« En effet, si toutefois vous nous le permettez, répondit François. Vous comprenez, il faut que nous commencions par découvrir une pièce lambrissée de boiseries, exposée à l'est, et dont le sol soit dallé. »
La fermière sourit.
« Ce n'est pas ce qui manque ici, fit-elle. Tout le rez-de-chaussée est dallé. Vous allez donc pouvoir vous en donner à cœur joie. Cherchez tant que vous voudrez : je sais que vous ne ferez pas de dégâts. Je vous demande seulement de ne pas mettre le pied dans la chambre du premier étage où se trouve ce placard à double fond que vous avez vu l'autre jour. Ni dans celle d'à côté : elles sont occupées par les deux artistes dont je vous ai parlé.
— Soyez tranquille », assura François, malgré la déception qu'il éprouvait de ne pouvoir s'amuser avec le mystérieux placard ainsi qu'il l'avait escompté. « Sont-ils ici en ce moment ? J'aimerais tant les connaître. Plus tard, j'espère bien devenir un artiste, moi aussi.
— C'est vrai ? s'exclama la fermière stupéfaite. Je me demande toujours comment on peut gagner sa vie à faire ce métier-là... »
François prit un air grave et expliqua :
« Je ne crois pas que les peintres se soucient tant que cela de récolter de l'argent. Ce qui les intéresse, c'est de peindre. »
Les paroles du jeune garçon ajoutèrent encore à la surprise de la vieille femme. Elle regarda son interlocuteur en hochant la tête, puis se mit à rire.
« Les artistes sont vraiment de drôles de gens, conclut-elle. Mais, mon pauvre François, ce n'est pas aujourd'hui que tu pourras bavarder avec ceux qui logent ici : ils sont sortis tous les deux »
Dès que les enfants eurent quitté la table, ils tinrent conseil afin de mettre au point leur plan d'opérations. Tout d'abord, par où devait-on commencer les recherches ? On se mit vite d'accord : il fallait se préoccuper en premier lieu de découvrir une pièce qui fût exposée à l'est.
« Mère Guillou, questionna Mick, comment est orientée votre maison, s'il vous plaît ?
— La cuisine est en plein nord », répondit la fermière. Elle fit un geste de la main. « L'est se trouve donc par là, à ma main droite...
— Merci bien », dit François. Et, se retournant vers ses compagnons, il s'écria : « En avant, tout le monde ! »
Ouvrant la marche, il sortit de la cuisine et tourna à droite dans le vestibule, prenant ainsi la direction qu'avait désignée la fermière. Il y avait de ce côté-là trois pièces : une sorte d'office qui ne servait plus à rien, puis une chambre minuscule où le père Guillou aimait à aller fumer une bonne pipe en lisant son journal, enfin une immense salle glaciale qui avait dû être autrefois un salon, mais restait depuis longtemps démeublée et inutile.
Les enfants jetèrent partout un rapide coup d'œil.
« Rien que du dallage, murmura François, en examinant le sol.
— Ce qui signifie qu'il nous faudra explorer les trois pièces en détail, conclut Annie.
— Pas du tout ! Inutile de s'attarder dans l'office, par exemple.
— Et pourquoi cela ? demanda la fillette.
— Parce que les murs n'y sont pas lambrissés, tiens ! Tête de linotte, va ! tu as donc déjà oublié qu'entre autres choses, nous cherchons des boiseries, avec des panneaux ?
— Il y en a justement dans les deux autres pièces, fit remarquer Mick. Allons-y ! »
François réfléchit un instant, puis sortit de sa poche le grimoire qu'avait déchiffré M. Rolland.
« Attends », dit-il à son frère, en déroulant le petit carré de toile. « Ce dessin que voilà représente huit carrés. Ce n'est sûrement pas par hasard... Aussi, je crois que nous devrions d'abord regarder s'il n'y aurait pas quelque part huit panneaux disposés comme l'indique ce plan. »
Les enfants commencèrent immédiatement leurs investigations. Très vite, ils s'aperçurent que le petit cabinet du père Guillou était trop exigu pour contenir ce qu'ils cherchaient. Aussi passèrent-ils dans le salon sans s'attarder davantage.
Les boiseries étaient là d'un aspect tout différent. Le chêne en était plus clair, et sa patine semblait moins ancienne. Enfin, les panneaux n'étaient pas de même dimension que ceux de la pièce voisine. Les trois enfants se mirent à les sonder un par un, cognant et poussant ici et là, dans l'espoir de voir l'un d'entre eux coulisser brusquement dans le mur comme cela s'était produit dans le vestibule lors de leur première visite à la ferme.
Hélas ! tous les efforts demeurèrent vains. Personne cependant ne songea à abandonner la partie : on se remit à inspecter minutieusement les lambris.
Soudain, des pas retentirent dans le corridor, accompagnés d'un bruit de voix. Et presque aussitôt, quelqu'un passa la tête à la porte du salon, puis entra dans la pièce, C'était un homme de haute taille, maigre, au long nez chevauché de lunettes d'écaille.
« Bonjour, les enfants, dit-il d'un ton jovial. Mme Guillou vient de m'annoncer que je vous trouverais sans doute ici, en train de jouer les explorateurs ou de faire une partie de chasse au trésor, je ne sais plus... Où en êtes-vous ?
— Pas très loin, monsieur, comme vous le voyez », répondit François avec réserve.
Tandis qu'il dévisageait le nouveau venu, un second personnage apparut sur le seuil, sensiblement plus jeune que son compagnon ; avec une grande bouche et de petits yeux enfoncés dans leurs orbites.
« Sans doute êtes-vous les deux artistes dont nous a parlé la fermière ? reprit le garçon.
— Tout juste », répondit le premier des arrivants. Et, s'avançant vers les enfants, il questionna : « En somme, que cherchez-vous exactement ? »
François n'avait certes pas la moindre intention de donner des détails à cet inconnu, mais comment pouvait-il éluder une question aussi directe ?
« C'est-à-dire que... » commença-t-il. Il hésita, réfléchit un instant, puis se décidant : « Nous nous demandons s'il n'y aurait pas ici quelque panneau à secret, expliqua-t-il. Comme il en existe déjà un dans le vestibule, nous nous amusons à chercher un peu partout.
— Voilà qui est passionnant ! s'exclama l'homme. Nous allons vous aider. Dites-moi votre nom, d'abord. Moi, je m'appelle Dulac et mon ami Râteau. »
Pendant quelques instants, les enfants bavardèrent gentiment avec les artistes. Il s'agissait pour eux de gagner du temps, car Annie et ses frères ne désiraient nullement voir les deux hommes se mêler du mystère de Kernach. Ils voulaient agir seuls et, en admettant que l'avenir leur réservât quelque découverte merveilleuse, ils tenaient à la faire eux-mêmes. Tout serait gâché si les grandes personnes se mettaient en tête de résoudre l'énigme !
Hélas ! il fallut pourtant se résigner à subir la présence des intrus. Ceux-ci se mirent à la besogne avec ardeur et l'on reprit l'exploration méthodique des lambris. Tout à coup, retentit une voix familière :
« Eh bien, j'espère, on ne chôme pas par ici ! »
Les enfants se retournèrent et découvrirent M. Rolland qui, debout sur le seuil, les regardait en souriant.
Les artistes le dévisagèrent.
« Vous connaissez ce monsieur ? demanda M. Dulac à François.
— Bien sûr, s'écria Annie avec fougue. C'est notre répétiteur. Il est très gentil ! »
La fillette courut vers le nouvel arrivant et mit sa menotte dans la sienne.
« Voulez-vous faire les présentations, Annie ? » dit M. Rolland.
L'enfant acquiesça volontiers. Elle savait comment présenter les gens : n'avait-elle pas vu et entendu sa mère satisfaire à cet usage bien souvent ?
« M. Rolland », commença-t-elle en s'adressant aux deux artistes. Puis elle se tourna vers le répétiteur et annonça, avec un petit geste de la main pour désigner chacun : « M. Dulac, M. Râteau. »
Les hommes se saluèrent, non sans quelque cérémonie.
« Comment vous plaisez-vous ici ? demanda M. Rolland. Cette vieille maison ne manque pas de charme, n'est-ce pas ?
— Pardon, monsieur, fit soudain François, je viens d'entendre une pendule sonner. Ne serait-il pas bientôt temps de rentrer ?
— Je le crains, convint le répétiteur. J'ai été retardé beaucoup plus longtemps que je ne le pensais. Il faut que nous partions d'ici dans un quart d'heure. » Puis, se dirigeant vers les boiseries qui couvraient les murs du salon, il ajouta : « Je vais tout de même avoir le temps de participer à vos recherches. Voyons un peu si nous réussirons à trouver le secret de ce fameux passage ! »
Mais chacun eut beau s'obstiner, presser et tapoter l'angle des panneaux, rien ne se produisit. Quelle déception !
« Cette fois, dit enfin M. Rolland, il est l'heure de partir. Venez vite prendre congé de Mme Guillou. »
Tout le monde regagna la cuisine tiède où la fermière s'affairait autour de ses fourneaux. D'une marmite, montait une odeur délicieuse.
« Est-ce notre dîner que vous préparez là ? questionna M. Dulac, alléché. Ma parole, vous me semblez être un fameux cordon bleu ! »
La femme sourit, amusée par le compliment, puis elle se tourna vers les enfants :
« Alors, mes petits agneaux, avez-vous découvert ce que vous cherchiez ?
— Non, fit M. Rolland, sans laisser à ses élèves le temps de répondre. Nous n'avons pas réussi à trouver le passage secret. »
La fermière le regarda avec stupeur.
« Le passage secret, répéta-t-elle. Que me chantez-vous là ? C'est une bien vieille histoire, et il y a belle lurette que je la pensais oubliée ! D'ailleurs, à dire vrai, je n'y ai jamais beaucoup cru...
— Oh ! mère Guillou, s'écria François, vous savez donc de quoi il s'agit ? Je vous en prie, dites-nous où est ce passage !
— Mais, mon pauvre enfant, je n'en ai pas la moindre idée : le secret en est perdu depuis si longtemps. coute, quand je n'étais encore qu'une gamine, je me souviens d'en avoir entendu parler par ma grand-mère. Seulement, dans ce temps-là, je ne me souciais guère de pareilles histoires. Je n'avais qu'une chose en tête : les bêtes. Ce qui comptait pour moi, c'étaient les vaches, les poules et les moutons !
— Dites, mère Guillou, faites quand même un petit effort, par pitié ! supplia Mick, bouleversé. Je suis sûr que vous allez finir par vous rappeler. »
La vieille femme réfléchit un long moment.
« Il me semble, dit-elle enfin, que ce passage partait en effet de la ferme de Kernach, mais où allait-il ? Je ne crois pas l'avoir jamais su. On racontait qu'autrefois, il permettait aux gens d'ici d'échapper à leurs ennemis. »
Les enfants durent bientôt se rendre à l'évidence : la fermière n'en savait pas davantage. Ils reprirent le chemin des « Mouettes », tourmentés par leur déconvenue que rendait encore plus cruelle la certitude désolante d'avoir gâché un temps précieux.
Claude, qui était depuis longtemps revenue de sa promenade, les attendait à la maison. Ses joues avaient retrouvé leurs couleurs, et ses yeux brillaient d'impatience. Elle se précipita vers ses cousins.
« Alors, qu'avez-vous découvert ? Vite, racontez-moi, s'écria-t-elle.
— Il n'y a pas grand-chose à raconter, hélas ! fit Mick, le visage sombre. Nous avons vu trois pièces orientées à l'est et dallées toutes les trois, Deux d'entre elles seulement étaient lambrissées, mais nous avons eu beau cogner et recogner sur tous les panneaux pendant je ne sais combien de temps, nous n'en sommes pas plus avancés.
— Nous avons vu les pensionnaires de la mère Guillou, ajouta Annie. Un grand maigre avec des lunettes qui s'appelle M. Dulac. L'autre est plus jeune. Il a une bouche fendue jusqu'aux oreilles et de drôles de petits yeux, comme ceux d'un cochon.
— Mais je les ai rencontrés cet après-midi ! s'exclama Claude. Ils étaient sur la lande, en train de parler avec M. Rolland. Ils ne m'ont d'ailleurs pas vue.
— Tu dois te tromper, fit Annie vivement. Ils ne se connaissaient pas, puisqu'il a fallu que je les présente ! »
Claude regarda sa cousine avec surprise.
« Pourtant, insista-t-elle, je suis bien sûre d'avoir entendu notre répétiteur appeler l'un de ces hommes par son nom : quelque chose comme Bateau ou Râteau, je crois. C'est vraiment curieux.
— Enfin, pourquoi veux-tu que ces gens que tu as rencontrés aient été les pensionnaires de la ferme ? Puisque je te dis que ceux-ci ne connaissaient pas M. Rolland !
— Moi, je ne veux rien du tout, répliqua Claude qui commençait à perdre patience. Seulement, je sais une chose : c'est que si notre répétiteur prétend n'avoir jamais vu ces deux hommes-là, il dit un mensonge !
— Oh ! Comment peux-tu insinuer une horreur pareille ! s'écria Annie, au comble de l'indignation. Il faut donc toujours que tu dises du mal de M. Rolland !
— Chut ! Taisez-vous ! ordonna soudain François. Le voici ! »
La porte s'ouvrit, et le répétiteur entra.
« Nous n'avons vraiment pas eu de chance, n'est-ce pas ? fit-il. Quelle déception de n'avoir pu trouver ce fameux passage. Mais je dois avouer que nous n'avons pas été très malins en nous obstinant à sonder les boiseries de ce salon : elles sont d'époque relativement récente, et bien postérieures à la construction de la maison.
— Il n'y faut plus penser, monsieur, dit François tristement. Puisque nous avons visité tout le rez-de-chaussée sans rien découvrir, il n'y a plus d'espoir.
— Bah ! nous verrons bien. » Et, soudain désireux de changer la conversation, le répétiteur demanda : « Voyons, François, que pensez-vous de ces artistes qui sont à la ferme ? J'ai eu grand plaisir à les rencontrer. Ils semblent fort sympathiques, et, ma foi, je serais heureux de faire plus ample connaissance avec eux. »
Claude posa sur M. Rolland un regard aigu. Comment pouvait-il proférer de tels mensonges d'une voix aussi naturelle ?
La fillette était fort intriguée : elle était en effet convaincue que les compagnons du répétiteur sur la lande ne pouvaient être que les artistes résidant à la ferme. Alors, pourquoi feignaient-ils de ne pas se connaître ?
Devant ce problème, Claude n'était pas loin de se demander si elle n'avait pas eu la berlue, mais en même temps, elle pressentait un mystère. Que signifiait tout ceci ? Il fallait absolument découvrir la vérité, et Claude résolut d'y parvenir, coûte que coûte.