LA CRÉATION
LA CRÉATION
GLOSSAIRE
faucille adamantine Du grec adamas, qui représente un corps très dur. La faucille adamantine la plus souvent citée dans la mythologie classique est celle que Gaïa fabriqua pour Cronos (Saturne), qui l’utilisa pour castrer son père, Ouranos. Il existe également d’autres références à ces faucilles, par exemple celle avec laquelle Persée décapita Méduse ou celle dont Zeus se servit pour vaincre Typhon.
cosmogonie Dérivé du grec kosmos signifiant « organisation », le terme se réfère à la description de la création du monde, telle qu’elle est souvent utilisée dans les mythes.
Géants Mâles humains, énormes et monstrueux, enfantés par Gaïa fertilisée par le sang d’Ouranos au moment où il fut castré par Cronos. Quand les Olympiens emprisonnèrent les Titans, Gaïa encouragea les Géants à partir en guerre contre Zeus et les autres dieux de l’Olympe, en espérant les vaincre et restaurer la suprématie des Titans. Au cours de cette guerre (la Gigantomachie), Héraclès, suivant une prophétie, fut appelé par les dieux à combattre les Géants. Il en tua plusieurs et fut l’artisan de la victoire des Olympiens.
Méliades Famille de nymphes des frênes ; les Méliades, comme les Géants et les Érinyes (« Furies ») étaient les descendantes de Gaïa fertilisée par le sang d’Ouranos. Selon Hésiode dans Les Travaux et les Jours, les Méliades mirent au monde la troisième race humaine, la race de bronze, qu’il décrit comme « robuste et terrible ».
Océanides Nom collectif donné aux milliers de nymphes de l’eau descendant des Titans Océanos et Téthys. Trois à quatre mille d’entre elles étaient étroitement associées aux mers et aux océans, chacune ayant son nom personnel. Bien que n’étant pas immortelles, les Océanides vivaient très longtemps et appréciaient généralement les humains. Elles étaient souvent décrites en train de jouer autour de la quille et de la proue des navires.
Olympiens Le terme se réfère généralement aux « douze Olympiens » qui prirent le contrôle du monde après avoir vaincu les Titans lors de la guerre connue sous le nom de Titanomachie. Principaux dieux du panthéon grec, les douze Olympiens habitaient le mont Olympe sous le contrôle de Zeus, le dieu du ciel. Leur liste varie selon les sources, mais la plus largement acceptée est celle dont font partie Zeus, Héra, Poséidon, Déméter, Apollon, Artémis, Dionysos, Athéna, Arès, Héphaïstos, Hermès et Aphrodite.
éléments primordiaux Dans la cosmogonie grecque, les quatre éléments primordiaux sont les premières entités connues. Selon la Théogonie d’Hésiode, le premier être existant fut Chaos, un gouffre ou abysse « vaste et sombre ». Ensuite vinrent Gaïa (la « Terre mère »), la prison cosmique Tartare (littéralement « lieu profond ») et enfin Éros (l’amour érotique). Tout en faisant partie du monde physique, les quatre éléments primordiaux étaient aussi considérés comme les premières manifestations divines.
Titanomachie Nom donné à la guerre épique de dix ans entre les Titans et les dieux de l’Olympe. Après sa victoire sur son père tyrannique Ouranos, Cronos se mit à craindre d’être à son tour renversé par ses enfants. Il les avala, mais fut piégé pour sauver Zeus, qui fut caché et élevé en Crète. Cronos dut par la suite régurgiter ses autres enfants qui, avec Zeus, les Géants et les Cyclopes (de qui Zeus reçut l’éclair qui le caractérise,) combattirent les Titans et parvinrent à les vaincre et à les jeter dans le Tartare.
les Enfers Terme général pour nommer les endroits qui se trouvent sous la terre. Les descriptions varient d’une source à l’autre, mais les Enfers comprennent le Tartare, prison cosmique des Titans et des humains les plus gênants (en particulier ceux qui avaient offensé les dieux, comme Tantale et Sisyphe) ; Hadès (ou Érèbe) où les mortels se retrouvaient après la mort ; et selon Virgile uniquement, Élysée qui était le lieu de repos des héros. La plus importante rivière des Enfers séparant les vivants des morts s’appelait le Styx, mais c’était sur une autre rivière, l’Achéron, que Charon le passeur transportait dans sa barque les âmes des personnes décédées.
LE CHAOS
Mythe en 30 secondes
Selon le poète antique grec Hésiode, le premier événement survenu dans le cosmos fut la naissance, ou la création du Chaos. À sa suite apparurent Gaïa (la Terre), Tartare (la prison cosmique) et Éros (l’amour érotique). Ces êtres étaient les quatre éléments primordiaux, les quatre premières entités identifiées. Tout ce qui pouvait venir au monde ensuite dérivait obligatoirement de l’un ou de plusieurs de ces éléments. Le Chaos ne signifiait pas comme aujourd’hui le désordre absolu, c’était plutôt un lieu fermé sur lui-même, comme dans un gouffre. Dans la logique mythique, le Chaos offrait un espace au sein duquel le monde pouvait se développer. Sa nature était double : c’était non seulement un objet physique mais aussi une personnalité, un être vivant d’où émergèrent deux autres entités cosmiques, l’Obscurité et la Nuit, qui à leur tour produisirent de nouveaux êtres cosmiques. Les descendants du Chaos étaient pour la plupart des éléments intangibles, comme la Mort, le Sommeil et la Discorde.
CONDENSÉ EN 3 SECONDES
La cosmogonie d’Hésiode commence avec le Chaos établi, mais ne présente ni ce qui le précédait ni ce qui l’avait créé.
ODYSSÉE EN 3 MINUTES
Au premier siècle après Jésus-Christ, le poète romain Ovide présenta une cosmogonie mythique différente, dans laquelle le monde d’origine était constitué d’une matière sans forme, le Chaos, au sein duquel régnaient la confusion et le désordre. Les opposés étaient en guerre : froid contre chaud, humide contre sec, dur contre doux, lourd contre léger. La nature ou un dieu quelconque libéra ces éléments, ce qui amena l’ordre dans l’univers. Dans la version d’Ovide, le Chaos se caractérisait réellement par un état de « désordre absolu ».
MYTHES LIÉS
De nombreux mythes cosmogoniques parlent d’un être ou d’une substance d’origine qui contient la plupart des constituants ultimes du cosmos. Nous avons les exemples de Tiamat (Mésopotamie) et de Ginnungagap (Scandinavie).
BIOGRAPHIES EN 3 SECONDES
GAÏA
OURANOS/URANUS
HADÈS
TARTARE
Prison cosmique pour les monstres et les dieux vaincus
TEXTE EN 30 SECONDES
William Hansen
ÉROS/CUPIDON
Mythe en 30 secondes
Éros était le dieu grec de l’attraction sexuelle. Son homologue romain s’appelait Cupidon. Dans un récit, Éros est l’un des quatre éléments primordiaux. Il incarne la pulsion créatrice de la nature. Dans une autre version, c’est le fruit de la liaison illicite entre Aphrodite et Arès. Une autre histoire allégorique décrit Aphrodite, jalouse de la beauté exceptionnelle de la princesse sicilienne Psyché, demandant à son fils Éros de transpercer Psyché de ses flèches pour la rendre amoureuse d’un monstre. Éros s’égratigna par erreur, ce qui fit naître en lui une passion désespérée pour la jeune femme. Il la fit venir chez lui discrètement tout en restant invisible et ils firent l’amour. Piégée par ses sœurs jalouses, Psyché alluma une lampe et vit Éros. Celui-ci, brûlé par l’huile de la lampe, disparut. En voulant égaler le succès de Psyché, ses sœurs sautèrent du haut d’une montagne, espérant que le Vent d’ouest (Zéphyr) les transporterait jusqu’à la demeure d’Éros. Mais elles s’écrasèrent sur les rochers. Psyché se mit en quête de son amant, bravant les défis impossibles que lui imposait Aphrodite. Elle finit par le retrouver, il l’épousa et en fit une déesse. Ils eurent une fille, Hédoné (« plaisir »). L’ouvrage d’Apulée, Les Métamorphoses, contient la version romaine complète de cette histoire.
CONDENSÉ EN 3 SECONDES
Éros est l’incarnation de l’attirance sexuelle. Il décoche des flèches qui, en atteignant l’homme et la femme, attisent leur désir l’un pour l’autre.
ODYSSÉE EN 3 MINUTES
Sur les peintures et les sculptures, Éros est représenté par un enfant ou un bébé nu et ailé portant un arc et des flèches. Dans la peinture antique, il accompagne les adultes dès lors qu’il y a une attirance sexuelle entre eux. Psyché est la déification de l’âme humaine, dépeinte sur les mosaïques antiques comme une déesse aux ailes de papillon (psychê en grec signifie « papillon »).
MYTHES LIÉS
Les dieux de la fertilité peuvent être masculins ou féminins ; ils vont souvent par deux, comme dans le cas d’Éros et d’Aphrodite.
BIOGRAPHIES EN 3 SECONDES
ARÈS/MARS
Dieu de la guerre, père d’Éros
APHRODITE/VÉNUS
Déesse de l’amour et de la beauté
TEXTE EN 30 SECONDES
Barry B. Powell
Gaïa
Mythe en 30 secondes
« Terre au sein large, lieu de vie sûr » (selon les mots du poète grec Hésiode), Gaïa apparut au tout début de la création, après le Chaos. Entité vivante qui développa une réelle personnalité, elle donna naissance, encore vierge, à Ouranos, le « Père ciel », avec qui elle engendra une grande progéniture, dirigée par les Titans. Le rôle de Gaïa fut équivoque au temps des remarquables luttes œdipiennes décrites par les premiers mythes grecs. Quand Ouranos, craignant ses enfants, les fit retourner dans le ventre de leur mère, elle offrit la faucille adamantine à son plus jeune fils, Cronos, afin qu’il castre son père. Lorsque à son tour, Cronos commença à avaler ses propres enfants, elle libéra le plus jeune, Zeus, pour qu’il s’arme contre lui. Mais dès que Zeus eut emprisonné son père, Gaïa donna naissance à Typhon, un serpent monstrueux, pour l’attaquer afin de rétablir la paix et de le mettre en garde contre la menace que représentait sa fille Athéna. L’association chez Gaïa des attentions maternelles et de la destruction reflète l’anxiété masculine envers la femme et le pouvoir de la mère. Au fond, Gaïa était la terre elle-même, une mère à la fois bienfaisante et impitoyable, berceau et tombe de toutes les générations de vie terrestre.
CONDENSÉ EN 3 SECONDES
Gaïa était la « Terre mère » primordiale, la plus ancienne des déesses, et pour certains, la plus puissante qui soit encore auprès de nous aujourd’hui.
ODYSSÉE EN 3 MINUTES
Depuis les années soixante-dix, le scientifique James Lovelock propose ce qu’il appelle, sur une suggestion du romancier William Golding, « l’hypothèse Gaïa ». Ce nom renforce l’idée que la terre est un organisme vivant unique, complexe et autorégulateur dont les êtres humains font partie. Tandis que les milieux scientifiques continuent de débattre de la théorie de Lovelock, Gaïa reste un personnage important pour les mouvements environnementaux et le paganisme.
MYTHES LIÉS
Presque toutes les mythologies assimilent la terre à une déesse mère. Les Égyptiens font exception, avec une Terre mâle (Geb) et un Ciel féminin (Nut).
BIOGRAPHIES EN 3 SECONDES
LE CHAOS
L’entité cosmique primordiale avec laquelle commence la création
OURANOS/URANUS
« Père ciel », fils et époux de Gaïa
LES TITANS
Enfants de Gaïa et d’Ouranos, la première génération des dieux
ZEUS/JUPITER
TEXTE EN 30 SECONDES
Geoffrey Miles
HÉSIODE
Avec Homère, Hésiode est l’un des deux pères de la poésie grecque. Bien qu’il soit l’auteur présumé de nombreuses œuvres, seulement deux d’entre elles sont considérées comme lui appartenant réellement : Les Travaux et les Jours et La Théogonie. Le fait qu’une seule personne ait composé ces deux manuscrits fait encore débat de nos jours, comme c’est aussi le cas pour l’Iliade et de l’Odyssée. On sait très peu de choses sur Hésiode en dehors de ce qui se trouve dans ses écrits. Nous savons qu’il se lamentait sur l’injustice et les difficultés de la vie. Les humains étaient victimes des dieux, du monde physique et des autres humains.
Hésiode avait hérité de son père un petit lopin de terre au pied du mont Hélikon, le domaine des Muses. Ses moutons pâturaient dans la vallée et buvaient l’eau d’une rivière sacrée, l’Hippocrène.
La Théogonie est la source principale de la cosmogonie grecque, couvrant la création, l’évolution et la descendance des dieux ainsi que l’hégémonie finale de Zeus. Les Travaux et les Jours est destiné à son frère Persès, avec qui il avait un différend à propos du partage des biens de leur père. Alors qu’Hésiode économisait, Persès était dépensier et demanda un emprunt à son frère. Le poète composa Les Travaux et les Jours, se lamentant sur la dureté et l’injustice de la vie – tant de bouches à nourrir – tout en valorisant la dignité du travail. L’œuvre décrit aussi certaines techniques fermières ainsi que les mythes clés de Prométhée et de Pandore – légendes alternatives à la perte de l’équivalent du Paradis.
Contrairement à Homère, qui s’adressait aux rois plutôt qu’au peuple, Hésiode s’intéressait aux fermiers comme lui et aux gens simples. Les deux poètes, bien que travaillant indépendamment l’un de l’autre, s’accordaient toutefois largement sur l’organisation du Panthéon, tout en présentant des variations sur certains détails et sur leurs emphases. Ils constituent ensemble un équivalent de la Bible grecque. Hésiode fournit les mythes de la Création et de la Chute ; Homère présente l’histoire humaine qui en découle.
Naissance
700/650 AV. J.-C.
Écrit La Théogonie
700/650 AV. J.-C.
Écrit Les Travaux et les Jours
700/650 AV. J.-C.
Écrit Le Catalogue des femmes
1493
Première édition imprimée de son œuvre Les travaux et les jours
1495
Publication, à Venise, de ses œuvres complètes
1835
Traduction de La Théogonie par A Mondot
1912
Traduction de Les Travaux et les Jours, par Paul Mazon
1928
Publication de La Théogonie, Les Travaux et les Jours et Le Bouclier d’Héraclès traduits par Paul Mazon
OURANOS/URANUS
Mythe en 30 secondes
Selon Hésiode, Ouranos était le fils de Gaïa, puis il fut son mari. Comme il détestait ses enfants, il les poussa dans une crevasse et les empêcha de ressortir. Gaïa conspira avec son fils Cronos, l’un des Titans, pour renverser Ouranos. Elle lui fournit une faucille adamantine (sans doute en fer). Cronos attendit en embuscade à l’intérieur de Gaïa. Quand Ouranos s’approcha d’elle empli de désir, Cronos lui coupa les parties génitales, qui tombèrent dans la mer. Le sang de la blessure se répandit sur la terre d’où jaillirent alors les Géants (« nés de la terre »), les Érinyes (« les Furies ») et les Méliades (« nymphes du frêne »). De l’écume formée autour des parties génitales tombées à l’eau s’éleva Aphrodite (selon une étymologie erronée, « née de l’écume »). L’histoire attribue la création à la séparation ou à la différentiation des dieux ou des éléments – c’est un procédé mythologique courant. Ouranos et Gaïa étaient en réalité unis dans un enlacement perpétuel qui ne laissait aucune place au monde pour se développer. Une fois Ouranos castré, les Titans et les autres enfants réapparurent et la création du monde put avoir lieu.
CONDENSÉ EN 3 SECONDES
Ouranos (« Ciel ») était un dieu grec primordial qui empêchait la progression du monde par ses besoins sexuels tyranniques envers Gaïa (« Terre »).
ODYSSÉE EN 3 MINUTES
La version d’Hésiode incite à une approche psychanalytique. Il y a une relation incestueuse entre Ouranos et Gaïa – le fils qui devient le mari de sa propre mère, et par conséquent le père de leurs enfants. Puis vient la succession de relations œdipiennes entre Ouranos et son fils Cronos, puis entre Cronos et son fils Zeus.
MYTHES LIÉS
Dans un mythe hittite, Kumarbi coupe avec les dents les parties génitales de son père Anu, le dieu du ciel, il tombe enceint et donne naissance (en quelque sorte) au dieu de l’orage Teshub, qui plus tard le destitue.
BIOGRAPHIES EN 3 SECONDES
LE CHAOS
La première entité primordiale
Gaïa
LES TITANS
TEXTE EN 30 SECONDES
Barry B. Powell
LES TITANS
Mythe en 30 secondes
Gaïa et Ouranos donnèrent naissance à la race des Titans qui combattirent sans succès pendant dix ans les Olympiens lors de la grande Titanomachie. La définition de « Titan » demeure imprécise malgré de nombreuses suggestions. Ils symbolisent en général les puissantes forces de la nature non soumises à la loi rationnelle et patriarcale des Olympiens. Ils sont très peu représentés dans les œuvres artistiques et ne récoltent pratiquement aucune vénération. Parmi eux se trouvent deux personnages importants, Océanos et Téthys, sans doute issus de Tiamat, la région aquatique babylonienne. Océanos était un fleuve qui faisait le tour du monde. Selon Homère, ils donnèrent vie à tous les autres dieux. Océanos nourrissait toutes les eaux des puits, des fontaines et des rivières. De leur union naquirent les trois mille Océanides, esprits de la mer, des rivières et des sources. Parmi les Titanides se trouvaient également Phébé, peut-être en relation avec le ciel, et Thémis qui représentait ce qui est fixe et établi. Cette dernière contrôlait l’oracle de Delphes avant Apollon, et elle porta les enfants de Zeus, ainsi que le fit Mnémosyne (« mémoire »). Cronos et Rhéa furent les parents ou grands-parents des douze Olympiens, dont Zeus.
CONDENSÉ EN 3 SECONDES
Les Titans au pouvoir impressionnant étaient les enfants de Gaïa et d’Ouranos. À l’issue d’une longue guerre, ils furent vaincus par les Olympiens, sous le commandement de Zeus.
ODYSSÉE EN 3 MINUTES
Japet et Thémis étaient les parents de Prométhée qui, en tant que fils de Titans, eut une querelle interminable avec Zeus, qui avait vaincu et emprisonné les autres Titans. Dans sa Théogonie et dans Les Travaux et les Jours, Hésiode décrit Prométhée comme un filou dont la tentative de tromper Zeus pour voler le feu et l’offrir à l’humanité lui valut d’être condamné à se faire dévorer le foie par un aigle.
MYTHES LIÉS
Il existe autour du monde certains mythes similaires à propos d’une guerre dans les cieux – par exemple, les combats nordiques entre les Æsir et les Vanir, la guerre babylonienne entre Tiamat et Marduk ou celle de la Bible entre Dieu et Satan.
BIOGRAPHIES EN 3 SECONDES
PROMÉTHÉE
Dieu rebelle qui vola le feu pour l’humanité
ZEUS/JUPITER
TARTARE
Prison des Titans et également le dieu de cette prison
TEXTE EN 30 SECONDES
Barry B. Powell
PROMÉTHÉE
Mythe en 30 secondes
Dans les premiers jours du cosmos, les dieux de l’Olympe et les humains, tous mâles, se réunirent afin de décider de quelle manière partager la viande entre eux. Prométhée, fils d’un Titan nommé Japet, servit de négociateur. On abattit un bœuf et Prométhée en fit deux tas. L’un était constitué de viande recouverte de tripes, l’autre contenait les os sous une appétissante couche de graisse. Invité à choisir, Zeus préféra le tas qui avait l’air bon mais qui ne contenait que les os. Comprenant qu’il avait été trompé, Zeus en furie confisqua le feu à l’humanité. Ainsi, les hommes pouvaient manger de la viande, mais ne pouvaient plus la faire cuire. (Selon une version différente, Zeus découvrit le piège, mais choisit le mauvais tas pour avoir un prétexte de punir les hommes.) Prométhée vola ensuite le feu aux dieux pour l’offrir à l’humanité, ce qui rendit Zeus doublement furieux. Il inventa alors des punitions pour les hommes et pour leur champion divin. Pour cela, il créa les femmes en ordonnant au dieu artisan Héphaïstos de façonner dans l’argile la première d’entre elles, Pandore. Elle fut imposée au frère de Prométhée, un simple d’esprit nommé Épiméthée. Quant à Prométhée, Zeus le fit attacher sur le flanc d’une montagne où un aigle vint le torturer chaque jour en lui mangeant le foie.
CONDENSÉ EN 3 SECONDES
Prométhée était un dieu rebelle qui défendait les intérêts de l’humanité contre ceux des dieux olympiens qui les gouvernaient.
ODYSSÉE EN 3 MINUTES
Prométhée associe deux rôles qui se retrouvent fréquemment dans les mythologies : le héros populaire et le filou. Le premier aide la civilisation humaine à surmonter les obstacles en donnant aux hommes l’information de base ou les outils nécessaires, comme lorsque Prométhée vole le feu pour l’offrir à l’humanité. Le second réussit par la ruse : tromper Zeus pour qu’il choisisse le tas d’os, afin que les humains obtiennent la meilleure portion de la victime du sacrifice.
MYTHES LIÉS
Dans les mythes, le héros populaire et le filou sont incarnés tantôt par des personnages différents, tantôt par le même. Dans les cultures amérindiennes, le coyote tient souvent les deux rôles.
BIOGRAPHIES EN 3 SECONDES
LES TITANS
ZEUS/JUPITER
HÉPHAÏSTOS/VULCAIN
HERMÈS/MERCURE
TEXTE EN 30 SECONDES
William Hansen