20. Les préparatifs de la Guerre

Ménélas resta quelques jours sans réaction, comme accablé par son étonnement et sa douleur. Puis, reprenant ses esprits, il se rendit chez son frère aîné, Agamemnon, pour lui demander aide et conseil.

Agamemnon régnait sur le royaume d’Argos, le plus grand et le plus puissant des cinquante États de la Grèce. Pour cette raison, il était craint et respecté par les autres rois. Sa puissance et sa richesse l’avaient rendu excessivement orgueilleux et autoritaire, mais n’avaient pas altéré les sentiments d’affection qu’il portait à sa famille, et en particulier à son frère. C’est pourquoi il ne fut pas insensible au récit que lui fit Ménélas de son infortune.

Indigné par l’infidélité d’Hélène et par la duplicité de Pâris, Agamemnon promit à Ménélas de tenter une démarche auprès de Priam, roi de Troie, en vue d’obtenir la restitution de l’épouse fugitive et du trésor volé. Un ambassadeur fut donc envoyé à Troie, mais sans succès. Priam, qui ne voulait pas faire de peine à son fils chéri, se montra intraitable :

— Vous nous avez jadis pris Hésione ; nous vous prenons aujourd’hui Hélène ; c’est un prêté pour un rendu.

Et, avec courtoisie mais fermeté, il fit reconduire l’ambassadeur au port.

Devant l’échec de cette tentative, Agamemnon résolut de demander conseil à son voisin, le roi Nestor, réputé pour son expérience et sa sagesse. Nestor était le plus vieux des rois grecs ; il avait maintenant quatre-vingts ans. Bien qu’il fût, en vieillissant, devenu de plus en plus bavard et un peu gâteux, c’était un homme de bon conseil. Informé par Agamemnon et Ménélas des circonstances de l’enlèvement d’Hélène, il se lança dans un interminable discours, se référa aux précédents historiques, pesa le pour, pesa le contre, s’embrouilla tant qu’il oublia l’objet de la visite d’Agamemnon et que celui-ci dut, à plusieurs reprises, le lui rappeler.

Enfin, retrouvant ses esprits, Nestor finit par déclarer que l’affront fait à la Grèce tout entière, en la personne de Ménélas, devait être lavé, et qu’une expédition punitive, réunissant toutes les armées de Grèce, devait être lancée contre Troie :

— Va trouver les principaux rois de la Grèce, dit-il à Agamemnon ; demande-leur de participer à cette expédition en leur rappelant le serment qu’ils ont fait, au moment des fiançailles d’Hélène, de défendre l’honneur du mari qu’elle choisirait et de lui apporter, en cas de besoin, le concours de leurs bras et de leurs aimes. Promets-leur, pour les convaincre, que, le jour où Troie sera prise, ils participeront largement au butin.

Le premier roi auquel Agamemnon et Ménélas rendirent visite fut Diomède[4], surnommé le sanglier de Calydon, parce qu’il régnait sur le royaume de Calydon et qu’il ressemblait, physiquement et moralement, à un sanglier célèbre qui avait, quelques années auparavant, ravagé le pays. Petit, trapu, le poil noir et dur, il était brave, hargneux, infatigable et insensible aux coups et aux blessures. Toujours disposé à l’aventure et à la bagarre, il accepta avec enthousiasme de participer à l’expédition.

La deuxième visite d’Agamemnon fut pour Ajax, fils du roi grec Télamon qui avait épousé Hésione, la sœur de Priam. Ajax était le plus grand et le plus fort des princes grecs. Pour le distinguer d’un autre roi grec du même nom, on l’appelait « le grand Ajax ».

Il mesurait en effet plus de deux mètres et pesait près de cent kilos ; il mangeait comme un ogre, buvait comme un trou, pouvait soulever un cheval sur ses épaules et plier une épée sur son genou. Il possédait un bouclier formé de sept peaux de bœuf superposées et si lourd que deux hommes normaux avaient de la peine à le porter. Pendant son enfance, il avait reçu d’Hercule lui-même, grand ami de son père Télamon, des leçons particulières de gymnastique. Son cerveau était malheureusement moins développé que ses biceps, et son intelligence était tout juste moyenne. Il lui fallut donc assez longtemps pour comprendre ce que lui voulait Agamemnon. Mais, lorsqu’il eut enfin saisi qu’il s’agissait d’aller faire la guerre, avec l’espoir d’en rapporter de l’or, du vin, des femmes et des esclaves, il donna facilement son accord.

Pour Agamemnon, le plus dur restait cependant à faire : il lui fallait convaincre encore les deux rois les plus fameux de Grèce et les plus indispensables au succès de l’expédition. Ces deux rois s’appelaient Ulysse et Achille.

Ulysse ne régnait que sur une petite île appelée Ithaque, mais il était célèbre dans la Grèce tout entière. Ce qui le rendait si fameux, ce n’était pas sa force physique : tout en étant souple et vigoureux, il était loin d’être un colosse. Ce n’était pas non plus sa bravoure : tout en étant courageux, il n’aimait pas prendre de risques inutiles. Ce n’était pas enfin sa beauté. Bien qu’il eût des traits énergiques et un corps bien proportionné, ce n’était pas un Apollon ; il souffrait même, secrètement, de sa taille un peu petite et d’un début de calvitie. Ce qui distinguait Ulysse et le rendait célèbre, c’était son intelligence : chacun reconnaissait qu’il était le plus fin, le plus habile, le plus prévoyant, le plus rusé et le plus éloquent de tous les Grecs. Cette supériorité intellectuelle, il la devait sans doute à ses dons naturels, mais aussi au fait qu’il n’avait cessé, depuis son enfance, de les cultiver et de les développer. C’est ainsi, par exemple, que pour entretenir sa mémoire Ulysse avait appris par cœur le nom des cinquante États de la Grèce, de leurs souverains et de tous les enfants de ceux-ci ; il s’amusait, de temps à autre, à les réciter tantôt par ordre alphabétique des États, tantôt par ordre alphabétique des rois, tantôt par ordre alphabétique de l’aîné des enfants de chaque roi. De même, pour développer son habileté manuelle, il passait de longues heures dans son atelier à faire des travaux de menuiserie, de ferronnerie et d’armurerie. Enfin, pour corriger un léger défaut de prononciation, il se livrait tous les jours à de difficiles exercices d’élocution consistant, par exemple, à répéter dix fois le plus vite possible des phrases telles que : « Ces cent saucissons chauds et ces six choux-ci sont séchés sous châssis. »

Au moment ou Agamemnon commençait sa campagne de recrutement, Ulysse menait, dans son île, une vie paisible et heureuse. Il était marié depuis un an à une femme belle, douce et fidèle, appelée Pénélope, et venait d’avoir son premier enfant, un adorable petit garçon prénommé Télémaque. Ses parents, bien qu’âgés, vivaient encore et s’entendaient bien avec leur fils et leur bru. C’est dire qu’Ulysse n’était pas d’humeur à quitter son pays, son palais et sa famille pour participer à une expédition lointaine et dangereuse. D’ailleurs, étant donné qu’il n’existait à cette époque ni journaux, ni radio, ni téléphone, Ulysse n’était pas encore au courant des projets d’Agamemnon et ne se faisait aucun souci.

Le meilleur ami d’Ulysse était Nestor, ce vieux roi plein de sagesse dont nous avons déjà souvent parlé : Nestor avait été son tuteur et lui avait beaucoup appris ; en témoignage de reconnaissance, Ulysse avait demandé à Nestor d’être le parrain de Télémaque. C’est pourquoi, lorsque Agamemnon annonça à Nestor qu’il se proposait d’aller voir Ulysse, après Diomède et Ajax, pour lui demander de participer à l’expédition contre Troie, Nestor essaya de l’en dissuader :

— Laisse donc ce pauvre Ulysse tranquille, lui dit-il. Il est marié depuis peu, il vient d’avoir un bébé ; ce n’est pas le moment de l’arracher à sa famille. En outre, son père Laërte a cédé le trône à Ulysse depuis quelques années et est bien trop vieux pour y remonter maintenant.

Ce dernier argument était un peu surprenant dans la bouche de Nestor, qui avait dix ans de plus que Laërte et s’estimait pourtant parfaitement capable de régner. De toute manière, Agamemnon n’était pas disposé à se laisser convaincre.

— J’ai absolument besoin d’Ulysse pour mon expédition ; de gré ou de force, il faudra bien qu’il vienne.

Nestor n’insista pas ; mais il décida d’envoyer une lettre à Ulysse, pour l’avertir de la prochaine démarche d’Agamemnon et pour lui donner le temps de chercher une parade. Seulement, comme il craignait que cette lettre ne fût interceptée par la police d’Agamemnon, il l’écrivit d’une manière telle que seul Ulysse, pensait-il, serait capable de la comprendre.

Cette lettre, écrite sur une tablette de cire et qu’Ulysse reçut le lendemain matin, était rédigée ainsi :

À l’appel que va l’adresser Agamemnon.

tu répondras, j’en suis sûr ; avec enthousiasme.

Ne prête surtout pas une oreille complaisante

à la voix de la prudence et de l’égoïsme.

En te faisant passer pour malade ou pour fou,

des jaloux veulent te nuire et s’assurer que

tu ne participeras pas à cette guerre.

Tu sauras, j’en suis sûr, déjouer leurs complots.

P-S. — Pardonne la brièveté de cette lettre. Mais, connaissant la rapidité de ton esprit, j’aurais pu me contenter de n’en écrire que la moitié, et tu m’aurais encore compris.

En lisant cette lettre bizarre, Ulysse comprit tout de suite qu’elle devait contenir quelque message secret.

« Que peut bien vouloir dire Nestor lorsqu’il parle de la moitié de cette lettre » ? se demanda-t-il. Il essaya de lire seulement les quatre premières lignes, puis seulement les quatre dernières ; mais cela ne donnait rien d’intéressant. Il eut alors l’idée de ne lire qu’une ligne sur deux. Et le texte devint clair :

À l’appel que va t’adresser Agamemnon,

Ne prête surtout pas une oreille complaisante

En te faisant passer pour malade ou pour fou,

tu ne participeras pas à cette guerre.

Ulysse, à qui Agamemnon avait fait annoncer sa visite pour l’après-midi même, comprit aussitôt de quoi il retournait et, comme le lui conseillait Nestor, il décida de simuler la folie pour ne pas avoir à suivre Agamemnon.

Lorsque celui-ci débarqua sur l’île d’Ithaque, la première personne qu’il vit fut Ulysse, tout nu, le regard fixe, l’expression égarée, en train de labourer avec sa charrue le sable de la plage et d’y semer du sel, tout en prononçant des mots sans suite :

— Ces cent saucissons chauds et ces six choux-ci sont séchés sous châssis ; le chouchou de Sacha fait des chichis sans sa chéchia ; Dinah dîna, dit-on, du dos dodu d’un dindon.

Agamemnon pensa d’abord que le pauvre Ulysse était devenu complètement fou, et s’apprêtait déjà à renoncer à sa démarche, lorsque l’idée lui vint qu’il s’agissait peut-être d’une de ces ruses dont l’esprit d’Ulysse était fertile.

« Voyons s’il est aussi fou qu’il en a l’air », pensa-t-il, et, s’adressant à Ulysse :

— Bonjour, ami, lui dit-il ; ne me reconnais-tu pas ? Je suis Agamemnon, et voici Ménélas, Diogène, Ajax et quelques autres amis ; nous sommes venus te parler d’une affaire importante.

Ulysse, imperturbable, continuait de tracer son sillon, comme s’il n’entendait et ne voyait rien. Agamemnon ne savait plus que faire. Mais l’un des rois qui l’accompagnaient, un certain Palamède, qui se croyait aussi intelligent qu’Ulysse et qui, depuis longtemps, cherchait une occasion de le prouver, a alors une idée brillante : courant au palais d’Ulysse, il arrache le petit Télémaque des bras de sa mère et, revenant à la plage, pose l’enfant par terre, juste devant la charrue que dirige Ulysse. Celui-ci, se voyant sur le point d’écraser son fils, s’arrête brusquement et, oubliant sa comédie, s’exclame :

— Que fais-tu, Palamède, tu es fou ou quoi ?

— Je ne suis pas fou, lui répond Palamède, et je vois maintenant que tu ne l’es pas plus que moi.

Pour une fois, le trompeur était trompé. Voyant sa ruse déjouée, Ulysse n’a plus d’arguments à opposer à la demande que venait lui faire Agamemnon ; il est forcé, à son tour, d’accepter de participer à la guerre contre Troie.

Cependant, Agamemnon demandait à Ménélas :

— Quel est le suivant sur la liste ?

— C’est Achille, le roi des Myrmidons, lui répondit son frère.

À ce nom, le silence se fit parmi la petite troupe qui entourait les rois. Chacun était conscient de l’importance capitale de la présence d’Achille dans l’expédition, car tout le monde savait qu’il était, sans conteste, le meilleur guerrier de toute la Grèce.

Achille était un demi-dieu. Il avait en effet pour mère la déesse Thétis, celle-là même dont le mariage avec Pelée, sur l’Olympe, avait donné lieu à l’incident de la pomme d’or. Quant à Pelée, son père, il descendait lui-même, par son grand-père paternel, de Jupiter. Achille avait donc en réalité dans ses veines 62,5 % de sang divin et, pour cette raison, on l’appelait « le divin Achille ». Il était en outre cousin germain du grand Ajax, car le père d’Achille, Pelée, était frère du père d’Ajax, Télamon.

Lorsque Achille était né, sa mère avait consulté un oracle pour connaître l’avenir de son fils. L’oracle lui avait répondu :

— La destinée de ton fils n’est pas encore tracée : sa vie sera soit glorieuse mais courte, soit longue mais obscure.

Comme l’aurait fait n’importe quelle mère à sa place, Thétis opta aussitôt pour la seconde solution et, pour protéger son fils contre les dangers de la guerre, qui lui paraissaient les plus redoutables, elle alla plonger Achille dans les eaux du fleuve Styx, qui avaient la propriété de rendre invulnérables aux blessures toutes les parties du corps qui y avaient été immergées. Pour procéder à cette opération, elle saisit le bébé par le talon droit et le laissa tremper quelques instants, la tête en bas, dans les eaux magiques du fleuve. Ayant échappé de justesse à la noyade, puis à la pneumonie provoquée par ce bain glacé, Achille se trouva désormais protégé définitivement contre toute espèce de blessure, sauf toutefois à son talon droit qui n’avait pas été mouillé. Pour réparer ce petit oubli, Thétis habitua son fils, dès son plus jeune âge, à toujours porter au pied droit une talonnière de bronze.

 

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Grâce à un régime alimentaire original, à base de côtelettes de loup, de rôti de lion, de cervelle de tigre et de moelle d’ours, Thétis réussit à faire d’Achille un formidable guerrier, célèbre par son courage, son adresse au maniement des armes et son extraordinaire vitesse à la course, qui lui avait valu le surnom d’« Achille aux pieds légers ». Pour couronner le tout, il était beau comme un dieu.

Malgré les multiples précautions qu’elle avait prises pour protéger son fils contre les hasards de la vie, Thétis était toujours inquiète pour lui. Aussi, lorsqu’elle apprit par hasard, en prenant un verre de nectar avec Minerve au bar de l’Olympe, qu’Agamemnon s’apprêtait à recruter Achille pour son expédition, elle se précipita chez son fils et le supplia de ne pas accepter :

— Cette guerre sera longue et meurtrière, lui dit-elle, et j’ai le pressentiment qu’elle te serait fatale.

Pour faire plaisir à sa mère, Achille se laissa persuader de quitter son royaume et d’aller se réfugier chez l’un de ses voisins, le roi Lycomède, celui-là même qui, naguère, avait poussé Thésée du haut d’une falaise. Lycomède fit bon accueil à Achille. S’étant informé de l’objet de sa visite, il lui conseilla, pour échapper à la conscription, de se déguiser en femme et d’aller se cacher dans un pensionnat de jeunes filles où personne, lui dit-il, ne pourrait le reconnaître parmi les deux cents pensionnaires qui s’y trouvaient.

Lorsque Agamemnon, accompagné de Ménélas, Diomède, Ajax et Ulysse, se présenta au palais d’Achille, le héros n’y était plus. Grâce à certaines indiscrétions de ses serviteurs, Agamemnon crut comprendre qu’Achille s’était réfugié chez Lycomède et s’y rendit aussitôt.

Lycomède montra à cette occasion le fond de sa nature. Lorsqu’il avait assassiné Thésée, on avait pensé que ses motifs étaient purement politiques. En réalité, Lycomède était essentiellement un envieux ; il trahissait ses amis pour le plaisir. Sans hésiter, il révéla à Agamemnon la cachette d’Achille. Mais Agamemnon n’en fut pas plus avancé ; car comment reconnaître Achille parmi deux cents jeunes filles effarouchées qui se ressemblaient toutes sous leurs voiles et leurs longues tuniques ? Avec sa brutalité coutumière et son langage grossier, Diomède proposa :

— Qu’on les mette à poil, et on verra bien laquelle est Achille !

Mais, au nom de la pudeur, la mère supérieure du pensionnat s’opposa à cette suggestion.

C’est Ulysse qui trouva le moyen d’identifier Achille : déguisé en marchand, il se présente à la mère supérieure et lui demande la permission d’offrir à ses pensionnaires les articles qu’il transporte. On fait venir ces demoiselles ; sur une longue table, Ulysse étale des douzaines de foulards, de dentelles, de broches, de bagues, de bracelets et de flacons de parfum. Au milieu de ces articles de mode féminine, il a placé, comme par mégarde, une superbe épée et deux poignards ciselés. Toutes les jeunes filles se précipitent sur les colifichets et se disputent pour en avoir leur part ; toutes, sauf une qui ne s’intéresse qu’à l’épée et aux poignards, les soupèse et en apprécie le tranchant. Ulysse n’a plus qu’à lui arracher son voile en disant à Agamemnon :

— Voici ton homme.

Achille, confondu, ne peut se dérober à la demande d’Agamemnon. Sa mère, Thétis, voyant que rien n’empêchera désormais Achille de participer à la guerre, se fait un devoir de lui offrir les armes les plus somptueuses et les plus redoutables.

Elle fait forger par Vulcain lui-même, dieu de l’industrie, un casque, une cuirasse et un bouclier d’airain d’un éclat si flamboyant que, lorsque le soleil se reflète sur eux, l’œil peut à peine en supporter la vue ; une lance de frêne, si lourde que peu de guerriers sont capables de la manier ; enfin, une longue épée de bronze à double tranchant et à la poignée ornée de cent pierres précieuses.

Ainsi équipé, Achille se sent invincible.

Dès lors que Diomède, Ajax, Ulysse et Achille avaient donné leur accord, le recrutement des autres rois de Grèce ne fut plus, pour Agamemnon, qu’une simple formalité. Quinze jours plus tard, ils étaient tous rassemblés, avec leurs troupes, dans le port d’Aulis, prêts à s’embarquer pour la plus fameuse expédition de l’Antiquité : la guerre de Troie.

Les Dieux S'amusent
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