Fin finale

Ils ont engagé une nouvelle secrétaire à la Paris Détective Agency. Une bien moins jolie de Claudette, avec de la moustache et des nichons de maman espagnole.

Elle nous regarde pénétrer sans grande joie.

— C’est à quel sujet, messieurs ?

— C’est au sujet de nous, dis-je en marchant sur la porte de mon ex-bureau,

— Hé, n’entrez pas, ces messieurs sont en conférence ! clame la mal-rasée pigeonnante.

— Eh ben, on va les mett’ en circonférence, répond Bérurier.

Nous pénétrons.

Les trois « collègues » puants du début sont là, enluminés, en train de jouer à la belote basque en éclusant mon pur malt de trente ans d’âge.

Ils sourcillent vilain en nous voyant radiner.

— Qu’est-ce c’est qu’ces manières ? glapit le plus vilain, l’arrogant qui m’a évicté.

Je lui jette un papelard sur les brèmes.

— Ordre de vider les lieux, mes bons pères, nous sommes réintégrés dans nos meubles.

Il lit et pâlit. Et les autres le regardent lire et pâlissent de confiance.

— Seul’ment, avant qu’vous déguerpissâtes, va falloir qu’on vous verse une p’tite indemnité, déclare Bérurier.

Il ôte son veston, puis son chapeau, puis il met son dentier dans sa poche, puis il roule ses manches de chemise.

Le Gravos se tourne vers moi :

— Personnel’ment, j’trouve tes tableaux d’peinture à chier, me dit-il, pourtant, si t’y tiendrais malgré tout, vaut p’têt’ mieux qu’tu les décroches.

OUI : FIN